Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Après l’attentat qui a fait près de 140 morts vendredi soir en Russie, la France a rehaussé son niveau d’alerte à «urgence attentat».
Cette résurgence du terrorisme inquiète aussi en Suisse, qui n’est pas épargnée par la radicalisation. Plusieurs mineurs suspectés d’avoir des liens avec l’extrémisme djihadiste ont été arrêtés la semaine dernière, après l’attaque d’un juif à Zurich.
Les réseaux sociaux sont un terrain fertile pour l’extrémisme, comme le démontre à nouveau une enquête des journaux du groupe de presse Tamedia.
Bonne lecture,
L’ancien ministre de l’Intérieur Alain Berset figure sur le ticket pour l’élection au poste de secrétaire général du Conseil de l’Europe, a annoncé lundi le Département fédéral des affaires étrangères. L’Assemblée parlementaire procédera à une élection le 25 juin.
Le DFAE «se félicite du soutien exprimé par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe à la candidature» du Fribourgeois, sur le réseau social X. «Nous réaffirmons notre soutien à cette candidature suisse», ajoute-t-il.
La candidature d’Alain Berset a été annoncée en janvier. Secrétaire générale depuis 2019 du Conseil de l’Europe, la Croate Marija Pejcinovic Buric n’a pas souhaité se représenter.
Le mandat de cette dernière, qui prend fin en septembre, a été marqué par la crise en Ukraine, soldée par l’exclusion de la Russie du Conseil en mars 2022, une décision historique prise juste après le déclenchement de la guerre.
- La dépêcheLien externe de Keystone-ATS sur le site de la RTS
- La candidature de Berset soumise au comité du Conseil de l’EuropeLien externe – l’article de 24 heures
L’adolescent de 15 ans qui a poignardé un juif orthodoxe à Zurich le 3 mars évoluait dans un monde en ligne sombre et parfois extrémiste, révèlent les journaux de Tamedia. Ce phénomène est appelé Islamogram.
On en sait un peu plus sur l’auteur de l’agression, qui avait fait allégeance à l’État islamique. Le jeune homme semble avoir été radicalisé sur les réseaux sociaux. Établi près de Zurich, il était considéré comme un solitaire par ses camarades de classe et il passait beaucoup de temps devant l’ordinateur.
Sur ses différents comptes, des images et des bandes dessinées colorées présentent des contenus homophobes, misogynes ou antisémites. On y trouve notamment des mangas japonais faisant des câlins à Oussama ben Laden. Cet univers en ligne est en pleine expansion depuis quelques années, dans le monde arabe, mais aussi en Europe.
Ce langage visuel, l’Islamogram, mêle des contenus radicaux à la culture pop et à la culture des jeunes sur internet, explique Moustafa Ayad, spécialiste de l’extrémisme. Il parle de la diffusion de vidéos et d’images destinées à inspirer les jeunes comme d’«une nouvelle forme de terrorisme»: «Chacun doit être motivé à commettre un attentat sans avoir besoin d’appartenir à un groupe, même dans le monde réel. C’est très dangereux.»
Si la Suisse a la réputation d’être un pays sûr, la criminalité a à nouveau augmenté l’an dernier, révèlent les statistiques policières publiées ce lundi. La criminalité numérique a connu une hausse particulièrement importante.
Alors que les infractions au Code pénal étaient en diminution depuis une décennie, elles ont repris l’ascenseur depuis 2022. La criminalité a bondi de 14% en 2023, montre la statistique policière. Un total de 522’558 cas ont été enregistrés.
La cybercriminalité fait partie des délits qui ont connu la plus forte augmentation (31,5%). Il s’agit en particulier de phishing (tentatives d’usurpation d’identité), de hacking ou d’autres fraudes. Les vols ont également connu une hausse importante.
L’an passé le nombre de violences graves a atteint des records, avec 2057 cas (+5,9% par rapport à 2022). La police fait état de 53 homicides contre 42 l’année précédente – un chiffre supérieur à la moyenne de 48 établie depuis 2009.
- Le sujetLien externe de la RTS
- Criminalité en Suisse: le profil des victimesLien externe – 24 heures
Le ministre UDC de l’Environnement Albert Rösti a été désavoué par son parti sur la réforme de l’énergie, lors de l’assemblée des délégués de samedi. En parallèle, l’Union démocratique du centre a élu son nouveau président, le Schwyzois Marcel Dettling.
L’UDC s’oppose à la modification de la loi sur l’énergie, sur laquelle les Suisses voteront le 9 juin. Le parti de la droite conservatrice a adopté son mot d’ordre samedi, lors de l’assemblée des délégués. Une défaite pour le ministre Albert Rösti, qui avait pourtant fait le déplacement pour défendre le projet.
La loi vise à développer les énergies renouvelables indigènes. Devant son parti, Albert Rösti a cependant promis qu’elle ne permettrait pas de couvrir la Suisse d’éoliennes et de centrales solaires. Des zones seront créées où de telles extensions seront possibles.
Les arguments du conseiller fédéral n’ont toutefois pas suffi à convaincre les délégués réunis à Langenthal (canton de Berne). La députée et vice-présidente du parti Magdalena Martullo-Blocher s’est résolument opposée au projet. Elle estime qu’il faudra installer «beaucoup d’éoliennes et de panneaux solaires pour peu d’électricité».
- Le sujetLien externe de la RTS
- Le marché suisse de l’électricité, un ovni au milieu de l’Europe – swissinfo.ch
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