Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Lors de conflits en Europe, on observe généralement une plus grande ouverture à la coopération internationale. Cela se vérifie actuellement en Suisse, où la population est majoritairement en faveur d’un rapprochement avec l’OTAN, depuis le début de la guerre en Ukraine.
La barre des 50% d’avis favorables n’avait jamais été atteinte par le passé. On s’en était toutefois approché en 1999, lors de la guerre au Kosovo. L’étude sur la sécurité 2024 nous éclaire sur ces tendances.
Dans cette sélection, nous parlerons aussi d’une nouvelle crise au sein des Services de renseignement de la Confédération et du dossier électronique du patient, qui semble être grippé.
Bonne lecture,
Les Suisses se sentent en sécurité, malgré les guerres, montre une étude présentée ce mardi par l’Académie militaire de l’EPFZ. La population se montre cependant favorable à un rapprochement avec l’OTAN, mais pas sous n’importe quelle forme.
Les craintes pour l’avenir politique mondial n’ont jamais été aussi importantes. Malgré cela, plus de 9 Suisses sur 10 se sentent en sécurité. Ce sont les principales conclusions du rapport sur la sécurité 2024.
Dans ce contexte, une majorité (52%) de la population se montre favorable à un rapprochement avec l’OTAN. Un chiffre légèrement en baisse par rapport à 2023, mais toujours nettement supérieur à la moyenne des dix dernières années. «Ce changement de comportement est fortement lié à la guerre en Ukraine», explique Jacques Robert, coauteur de l’enquête, au journal 24 heures.
Cet enthousiasme pour l’OTAN a toutefois ses limites: «Tant que le rapprochement reste au stade de la planification politique ou dans le domaine de la coopération technologique, la population le soutient, précise le chercheur. Dès qu’il devient plus concret au niveau opérationnel, elle fait marche arrière», souligne Jacques Robert.
- La nouvelle sur blue NewsLien externe
- Se rapprocher de l’OTAN? La population dit oui mais…Lien externe – 24 heures (payant)
- La Suisse doit choisir entre l’OTAN et la condamnation de la bombe nucléaire – swissinfo.ch
Un rapport met en lumière de «graves carences» dans l’encadrement du personnel des Services de renseignement de la Confédération (SRC). Les risques d’espionnage, de trahison ou de vol de données ont ainsi augmenté au cours des dernières années en Suisse.
Les espions suisses présenteraient davantage de risque de se faire retourner par des puissances étrangères ou de se faire voler leurs données confidentielles. Ce sont les conclusions du rapport annuel de l’Autorité de surveillance indépendante des activités de renseignement, publié ce mardi. Le principal problème réside dans la gestion des ressources humaines du SRC.
L’Autorité détaille ses observations: «l’augmentation flagrante des indices et informations relatifs au mécontentement dans les rangs du SRC, les changements à la tête du service, les résultats de la dernière enquête auprès du personnel et les importantes fluctuations au sein du SRC en général.»
«Les carences graves doivent être éliminées de toute urgence», souligne le rapport. Il émet des recommandations pour que les Ressources humaines «soient réévaluées pour que les tâches liées aux processus de recrutement, d’encadrement et de départ puissent être réalisées correctement».
- Le sujetLien externe de RTS
- Lire l’articleLien externe de 24 heures (payant)
- Dix questions sur les services secrets suisses – swissinfo.ch (2019)
L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) attend le retour du soutien financier de la Suisse. C’est ce qu’a affirmé le chef de l’organisation Philippe Lazzarini à l’issue d’une audition devant la commission de politique extérieure du Conseil national ce mardi.
«Ce qui est important, c’est que la Suisse continue d’être le partenaire qu’elle a été jusqu’à maintenant», a dit le chef de l’UNRWA à la presse suisse en sortant d’une heure de discussion à Genève avec les parlementaires suisses. Il espère ainsi que la Suisse suivra l’Union européenne et les autres États qui ont recommencé à soutenir l’organisation.
«L’objectif était de permettre de se parler directement, sans filtre et il a été atteint», a précisé de son côté le président de la commission Laurent Wehrli. Face aux besoins humanitaires, celui-ci estime que le gouvernement pourrait procéder en deux étapes: faire une proposition d’aide d’urgence à Gaza dès avril et régler par la suite les questions du financement de l’éducation des Palestiniennes et Palestiniens.
Le Département fédéral des affaires étrangères n’a pas encore payé sa contribution annuelle de 20 millions de francs, après les accusations selon lesquelles 12 personnes employées par l’agence onusienne auraient été associées au massacre du 7 octobre en Israël. Il attend le rapport final sur la revue de la gouvernance de l’UNRWA, prévu pour le 20 avril.
- Lire la dépêcheLien externe sur le site de la Liberté
- Philippe Lazzarini: «Le carburant est aujourd’hui synonyme de vie à Gaza» – swissinfo.ch
Censé améliorer la prise en charge médicale, le dossier électronique du patient est lui-même malade. Ses maux se sont même aggravés, selon le Contrôle fédéral des finances, qui a publié lundi un rapport sévère sur la mise en œuvre de ce projet.
«Les problèmes identifiés se sont confirmés et d’autres obstacles fondamentaux sont apparus. Différentes mesures sont à l’ordre du jour pour y remédier, mais il y a fort à craindre qu’elles ne soient pas suffisantes.» Tel est le diagnostic du Contrôle fédéral des finances (CDF) sur le dossier électronique du patient (DEP).
Principal problème identifié par l’audit: le DEP a été mal conçu au départ. Il a été élaboré comme une organisation décentralisée de droit privé. Ainsi, il existe huit fournisseurs de dossiers électroniques, ce qui retarde notamment le développement de nouvelles fonctions. Le CDF recommande d’étudier une centralisation.
Le DEP est également boudé par les médecins et la population s’y intéresse peu. Selon le rapport, moins de 15% des praticiennes et praticiens l’utilisent, et seuls 20’000 habitant-es avaient ouvert un DEP en 2023.
Plus de 800’000 personnes dans le monde sont en possession d’un passeport suisse, mais vivent à l’étranger. Si cela est votre cas, nous souhaiterions connaître votre avis concernant notre offre et vous invitons à participer à notre sondage.
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