Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Les regards des Helvètes étaient tournés vers Strasbourg aujourd’hui. La Cour européenne des droits de l’homme a livré son verdict ce mardi: la Suisse s’est rendue coupable de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour atténuer les effets du changement climatique.
Même la militante écologiste suédoise Greta Thunberg a réagi à la décision. La condamnation de la Suisse «n'est qu'un début en matière de contentieux climatique», a-t-elle estimé.
Bonne lecture,
La Cour européenne des droits de l’homme a condamné mardi la Suisse pour inaction climatique. Le collectif des Aînées pour le climat obtient ainsi gain de cause.
Le jugement de la CEDH est historique: c’est la première fois que Strasbourg condamne un État pour son manque d’initiative pour lutter contre le changement climatique. Il s’agit d’une décision juridiquement contraignante qui devrait faire jurisprudence dans les 46 États membres du Conseil de l’Europe.
«Obtenir une victoire aussi claire, aussi nette, avec des développements juridiques aussi courageux de la Cour, c’est vraiment une immense satisfaction», a réagi Raphaël Mahaim, député vert et avocat des Aînées pour le climat, dans le 12h30 de la Radio Télévision Suisse. À présent, «il va y avoir un débat en Suisse, pour savoir comment se conformer à la décision de la Cour», a-t-il souligné.
La France et le Portugal n’ont pas été condamnés. La CEDH a jugé mardi irrecevable la requête de l’ancien maire écologiste de Grande-Synthe, Damien Carême, qui lui demandait de faire condamner l’État français pour inaction climatique. Les requêtes de jeunes portugais ayant dénoncé l’inaction de leur pays et de 31 autres États, dont la Suisse, face au changement climatique, ont également été jugées irrecevables.
- Changement climatique: la Suisse condamnée par la CEDH – swissinfo.ch
- Inaction climatique: pluie de réactions après la gifle infligée à la Suisse!Lien externe – Blick
- Le sujetLien externe de la RTS
- L’article de RTPLien externe sur le cas portugais
Le salon de l’horlogerie Watches and Wonders ouvre ses portes ce mardi à Genève. L’occasion de faire connaissance avec Rexhep Rexhepi: ce fils d’immigré kosovar établi à Genève est considéré par beaucoup de spécialistes comme le nouveau maître de l’art horloger.
L’histoire de Rexhep Rexhepi ressemble un peu à un conte de fées, celui du petit Kosovar ayant fui la guerre pour devenir l’un des horlogers les plus doués de sa génération. L’horloger avait 25 ans lorsqu’il a décidé de se lancer en indépendant, il y a 12 ans. Aujourd’hui, il est à la tête d’une entreprise qui emploie plus de 25 personnes et a déjà remporté deux victoires au Grand Prix d’horlogerie de Genève.
«Je ne suis pas dans la quête de l’argent à tout prix, c’est vraiment la passion du métier qui m’anime», confie celui que le Financial Times qualifie de «Mozart de l’horlogerie». Il produit entre 40 et 50 montres par année, dont le prix se situe entre 60’000 et 380’000 francs. Pour servir l’exigence absolue de qualité de ses clients, il ne compte pas en produire davantage.
«Mon histoire personnelle compte, mais le fait d’avoir vécu la guerre ne m’a pas rendu différent d’un autre enfant», affirme l’horloger. En revanche, il avoue avoir été davantage imprégné par le regard qu’avait son père sur son pays d’accueil. «Il a tellement de respect pour ce pays, qu’il m’a dit un jour: ‘tu ne dois pas te mettre en dessus des Suisses’.»
- Le reportage de mes collègues Samuel Jaberg et Thomas Kern
- Matthieu Humair: «Plus que jamais, nous avons besoin de nous rencontrer physiquement» – swissinfo.ch
- La «Nouvelle Vague» horlogère: de jeunes créateurs plutôt sages et bons élèves – swissinfo.ch
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Le Contrôle fédéral des finances a tapé lundi sur les doigts de la Confédération. Il estime que l’argent public est mal dépensé.
Près de 60% des dépenses de la Confédération sont des subventions versées aux cantons, aux communes, aux entreprises et aux ménages privés. Selon le Contrôle fédéral des finances (CDF), ces aides financières ne remplissent de loin pas toutes leurs objectifs de manière économique et efficace.
Le CDF indique voir un grand potentiel d’amélioration, tant dans la conception de ces aides financières que dans leur mise en œuvre et leur impact. Certaines activités subventionnées par de l’argent public seraient aussi réalisables sans, estime-t-il.
L’Administration fédérale des finances a réagi à ces critiques en indiquant vouloir mettre en œuvre les mesures nécessaires dans les meilleurs délais. Cela implique notamment de renforcer la prise de conscience sur la rentabilité des aides au sein des offices.
- Lire l’articleLien externe de Watson
- Le sujetLien externe sur blue News
La Suisse pourrait accueillir son sommet pour la paix en Ukraine les 16 et 17 juin, révèlent ce mardi le journal alémanique Tages Anzeiger et l’agence de presse Bloomberg. Il aurait potentiellement lieu dans le luxueux complexe hôtelier du Bürgenstock, qui surplombe le lac des Quatre-Cantons.
Entre 80 et 100 États pourraient participer au sommet pour la paix organisé par la Confédération. Selon les deux médias, le Conseil fédéral devrait prendre une décision demain sur la tenue de l’événement mi-juin.
La présence ou l’absence de la Chine n’a cependant pas encore été confirmée. Et cela revêt une importance cruciale pour rendre l’initiative crédible, selon Bloomberg. Les alliés de l’Ukraine considèrent que la présence de la Chine est importante pour le succès de la réunion, compte tenu de l’influence que Pékin exerce, selon eux, sur Moscou plus de deux ans après le début de la guerre.
La présidente de la Confédération Viola Amherd avait annoncé la volonté de la Suisse d’organiser ce sommet en janvier dernier, à l’occasion de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Depuis cette annonce, les conseillers fédéraux plaident en faveur de cette rencontre auprès d’autres Etats, afin d’inciter une coalition de pays aussi large que possible à y participer.
- Lire la nouvelleLien externe dans Le Temps
- L’articleLien externe du Tages Anzeiger (en allemand et sur abonnement)
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