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Suisses du monde, bonjour,

Les étrangers qui vivent en Suisse assument en grande partie les jobs que les Suisses ne veulent plus faire. Ce sont essentiellement des emplois faiblement rémunérés ou pénibles, comme le montre une enquête publiée dimanche par le journal alémanique NZZ.

Ainsi, les aides de cuisine, les maçons ou le personnel de nettoyage du pays sont en majorité étrangers, alors que les avocats, les enseignants ou les policiers sont presque exclusivement suisses. Vous découvrirez pourquoi dans cette lettre d’information.

Nous évoquerons aussi la polémique autour du nouvel accélérateur de particules du CERN et parlerons du deuxième astronaute suisse de l’histoire.

Bonne lecture,

Vision artistique du Futur collisionneur circulaire
Représentation artistique du Futur collisionneur circulaire du CERN. CERN

Le gigantesque projet du nouvel accélérateur de particules du CERN fait des vagues à Genève et en France voisine. La population s’inquiète de son impact environnemental.

La petite commune française de Charvonnex, près de Genève, se situe sur le tracé du futur collisionneur circulaire du CERN (FCC). Elle accueillera notamment l’un des huit sites de surface de l’installation d’une superficie de cinq hectares et un tunnel de 91 kilomètres, creusé à 200 mètres de profondeur.

«C’est un territoire qui est déjà saturé par les travaux, la bétonnisation. On sent que les habitants en ont déjà marre, j’ai peur que le projet du CERN par-dessus provoque une rébellion», déplore Benjamin Joyeux, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes. Membre du parti Les Écologistes, il estime que la consommation d’énergie et les émissions de CO2 qui découleront du FCC sont une aberration.

De son côté, le CERN estime qu’il est trop tôt pour évaluer précisément les conséquences environnementales du projet. Les travaux devraient commencer en 2032 et l’installation pourrait commencer à fonctionner en 2045. «Les travaux de génie civil vont effectivement émettre du CO2, mais nous essayons de chercher des solutions innovantes qui vont réduire leur impact», commente Jean-Paul Burnet, ingénieur en charge de l’étude de faisabilité du FCC.

Sieber
KEYSTONE/© KEYSTONE / ALESSANDRO DELLA VALLE

La Suisse a désormais officiellement un nouvel astronaute. Le Bernois Marco Sieber a été officiellement admis dans le corps des astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA) lundi, au terme de sa formation de base.

«Je suis prêt à participer à l’effort collectif d’exploration de notre Univers au profit de la vie sur Terre et des générations futures, ainsi qu’à contribuer à la participation de la Suisse à l’émergence, à la consolidation et à l’expansion de la coopération spatiale européenne», a déclaré Marco Sieber. Le Bernois, âgé de 35 ans, a reçu son diplôme à l’issue d’une formation d’un an au Centre des astronautes de l’ESA à Cologne.

Durant leur formation, les astronautes ont d’abord dû étudier la théorie pour acquérir des connaissances en biologie, médecine, physique et technique. Un cours de photographie faisait également partie du cursus. Les astronautes en devenir ont aussi eu des cours de plongée pour apprendre à se déplacer en dehors de la station spatiale et ont suivi un entraînement physique.

Marco Sieber n’est que le deuxième astronaute que la Suisse n’ait jamais eu après Claude Nicollier: l’astrophysicien et pilote militaire avait effectué quatre vols à bord de la navette spatiale américaine, le dernier en 1999. Les nouveaux astronautes européens partiront en mission vers la Station spatiale internationale pour y mener des expériences scientifiques, entre 2026 et 2030.

nettoyage
KEYSTONE

En Suisse, les emplois faiblement rémunérés sont largement exercés par des étrangers, montre une enquête du journal alémanique dominical NZZ am Sonntag. Parallèlement, les Suisses monopolisent les jobs mieux rémunérés.

La proportion d’étrangers n’est nulle part aussi élevée que dans le secteur de la construction, montre le classement publié par la NZZ am Sonntag. Chez les maçons ou les poseurs de revêtements de sol, six employés sur dix sont étrangers, tout comme deux tiers des aides de cuisine et du personnel de nettoyage.

D’autres emplois sont presque exclusivement occupés par des Suisses, révèle l’enquête. En tête, on trouve les policiers, qui sont suivis de près par les enseignants du primaire et du secondaire, les enseignants de jardin d’enfants et les travailleurs sociaux. Ces différents métiers ont une proportion d’étrangers inférieure à 10 pour cent. Il en va de même pour les cadres administratifs et les avocats.

Les prétentions salariales expliquent en grande partie ces différences. Manuel Wiesner à la tête d’une entreprise de restauration le constate: «Pour recruter un travailleur indigène comme aide de cuisine pour la vaisselle, je devrais augmenter son salaire d’environ 1500 francs». Ces hausses se répercuteraient ensuite sur les prix des menus. Parmi les 1000 employés de l’entreprise, il y a ainsi quelque 70 nationalités.

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Homme faisant une présentation devant des écrans représentant des cartes de géographie
Dès les années 1990, l’entrepreneur suisse Samuel Widmann avait compris que l’avenir des cartes serait numérique. En 2006, il a rejoint Google à Zurich après avoir vendu sa société de services géographiques au géant californien. KEYSTONE

Saviez-vous que derrière le succès de Google Maps se cache un entrepreneur suisse? Cet homme est l’ingénieur zurichois Samuel Widmann, qui avait commencé à prendre des photos à partir de voitures en marche pour élaborer des cartes numériques, dans les années 1990.

Samuel Widmann a fondé la société Endoxon en 2000. Elle associait des images collectées dans le monde entier avec des éléments de cartes traditionnelles pour les rendre facilement compréhensibles à un large public. En 2006, il vend son entreprise à Google pour plusieurs millions de francs et rejoint le géant américain, où il dirige l’équipe «Maps» à Zurich pendant près de 15 ans.

Pourtant, en Suisse, personne n’avait perçu le potentiel de la société de Samuel Widmann. «Les autorités fédérales. Celles-ci nous accusaient de vouloir détruire la réputation de la cartographie», raconte Samuel Widmann, qui se souvient également d’avoir été traîné en justice.

La Confédération était également l’endroit idéal que Samuel Widmann puisse tester ses idées visionnaires. L’ingénieur a pu bénéficier de la petite taille du pays et de sa longue histoire en matière de cartographie. «Nous avons été les premiers au monde à disposer de cartes et d’images aériennes très précises à l’échelle nationale», souligne-t-il.

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