Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

Les manifestations étudiantes propalestiniennes sont toujours au cœur de l’actualité en Suisse. Alors que les personnes qui occupaient le hall de l’Université de Lausanne ont été évacuées par la police, une nouvelle occupation a commencé à l’Université de Zurich.

Dans cette sélection, je vous parle aussi de la fermeture de la dernière usine de recyclage du verre en Suisse et d'une invention qui promet de révolutionner le traitement de l'alcoolisme.

Bonne lecture,

KEYSTONE / SALVATORE DI NOLFI

Les étudiantes et étudiants propalestiniens qui occupaient depuis près d’une semaine l’Université de Genève ont été délogés par la police ce mardi matin. Les forces de l’ordre ont évacué la cinquantaine de protestataires qui refusaient de partir.

Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers 5h, a indiqué la porte-parole de la police genevoise. Les agents ont procédé à des contrôles d’identité et ont évacué les étudiants via un parking sous le bâtiment. Ces personnes ont été auditionnées avant d’être libérées. Elles font l’objet d’une plainte du rectorat de l’Université pour violation de domicile.

Lundi, le rectorat avait adressé un courrier à la communauté universitaire. Dans ce courrier, il disait comprendre «le soutien et la solidarité» que la coordination étudiante pour la Palestine a manifestés envers les victimes du conflit de Gaza. Il lui avait toutefois demandé de «respecter les règles de sécurité» et les limites légales.

Ce n’est toutefois pas la fin du mouvement estudiantin propalestinien en Suisse. Des étudiants ont commencé ce mardi à midi à occuper le hall du bâtiment principal de l’Université de Zurich. La direction de l’université a fixé un ultimatum aux occupants: ils devaient quitter les lieux jusqu’à 17h00.

À l’Université de Fribourg, des étudiants propalestiniens demandent que soit ôtée d’un bâtiment la plaque commémorative en l’honneur du premier président d’Israël, l’un des artisans du sionisme, Chaim Weizmann. Ils avaient entamé une occupation lundi avant de quitter les lieux avant la nuit.

• Le sujetLien externe de la RTS
• Occupation de l’Université de Zurich – dépêche de Keystone-ATS
• Uni Fribourg occupée: la rectrice hausse le tonLien externe – Watson
• Philippe Currat: «La réaction d’Israël est complètement disproportionnée, car elle vise essentiellement des civils» – swissinfo.ch

KEYSTONE

«Nous n’allons pas négocier la fin de la guerre en Suisse.» Ce sont les mots du chancelier allemand Olaf Scholz, relayés mardi par le magazine Stern, à propos de la conférence sur la paix en Ukraine, organisée par la Confédération.

Le chancelier allemand met en garde contre les «attentes excessives» concernant la conférence sur la paix qui aura lieu au Bürgenstock, dans le canton de Nidwald, du 13 au 15 juin. «Pour nous, il s’agit avant tout de cultiver les efforts diplomatiques», notamment auprès des pays qui n’appartiennent pas aux soutiens de l’Ukraine comme la Chine, l’Afrique du Sud ou le Brésil, a-t-il souligné.

Olaf Scholz a aussi estimé que les Européens ne font dans l’ensemble «pas assez» en matière d’aide militaire à Kiev, en dépit des appels répétés en ce sens de l’Allemagne. «En Europe, c’est l’Allemagne qui livre le plus: des systèmes de défense antiaérienne Patriot, des chars de combats et d’autres armes lourdes», a-t-il souligné.

L’Ukraine «aura besoin de notre soutien pour longtemps», a encore estimé le chancelier allemand. Ce dernier doit recevoir mercredi la présidente de la Confédération Viola Amherd à Berlin. La conférence de paix du Bürgenstock sera notamment au menu des discussions.

• Le sujetLien externe de RTS
• La Suisse organisera à la mi-juin une conférence sur la paix en Ukraine – swissinfo.ch
• La Suisse veut financer la reconstruction de l’Ukraine aux dépens de la coopération au développement – swissinfo.ch

KEYSTONE / CYRIL ZINGARO

Vetropack confirme la fermeture de la verrerie de Saint-Prex, dans le canton de Vaud. La dernière usine en Suisse où l’on récupère des tessons pour en faire de nouvelles bouteilles va ainsi fermer ses portes.

La majorité des 180 postes de travail du site vaudois sera supprimée. Ces suppressions d’emplois se feront de manière progressive, selon l’entreprise. «Partout où ce sera possible, des offres correspondantes seront proposées pour conserver des employés au sein du groupe Vetropack».

De nombreuses adaptations et d’importants investissements ont été réalisés pour maintenir à flot l’usine plus que centenaire. «En dépit de ces efforts, le seul site de production suisse du groupe Vetropack souffre de sa taille réduite et de sa faible compétitivité», souligne le président du Conseil d’administration, Claude Cornaz. Le four à fusion doit lui aussi être remplacé, mais cet investissement n’est pas viable sur le plan économique, selon la direction.

La fermeture de la verrerie de Saint-Prex marque aussi la fin du recyclage du verre en Suisse. Les tessons devront désormais être recyclés dans d’autres usines du groupe en Autriche, en Croatie ou en République tchèque. Cela engendrera des transports plus longs pour ces matériaux et aura un coût, notamment écologique.

• Lire la dépêche de Keystone-ATS
• Pourquoi la Suisse n’est pas la meilleure dans le recyclage des déchets – swissinfo.ch
• Avec la possible fermeture de la verrerie de Saint-Prex, la fin du recyclage du verre en Suisse se dessineLien externe – Le Temps

KEYSTONE/PETRA OROSZ

L’invention pourrait changer notre rapport à l’alcool: l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a développé un gel qui en annule les effets. Les scientifiques identifient différents domaines d’application.

Une équipe de scientifiques de l’EPFZ a développé un gel qui supprime les effets de l’alcool en l’empêchant de passer dans le sang, selon une étude publiée dans une revue spécialisée. Le produit dégrade l’alcool dans le tube digestif, avant qu’il ne soit transporté vers le foie. Cela empêche la production de substances toxiques, nocives pour l’organisme.

«Notre technologie pourrait offrir une solution inédite dans la lutte contre le problème mondial de l’abus d’alcool», indique Raffaelle Mezzenga, chercheur à l’EPFZ. Il estime que le gel pourrait également être intéressant «pour les gens qui ne veulent pas renoncer à l’alcool, mais qui ne veulent pas surcharger leur corps et qui ne sont pas intéressés par les effets enivrants de l’alcool. On pourrait boire quelques verres d’alcool et conduire sa voiture en toute sécurité.»

Le produit n’a pour l’instant été testé que sur des souris, mais les résultats sont encourageants. Les animaux présentaient une perte de poids moins importante, moins de lésions hépatiques, de meilleures valeurs sanguines et moins de dommages à la rate et aux intestins. Des tests cliniques sont encore nécessaires avant que le produit ne soit autorisé pour les êtres humains.

• Le sujetLien externe de la RTS
• Dans la vie de Catherine, brillante scientifique le jour, alcoolique la nuitLien externe – le podcast du Temps
• Vieillesse, alcool et déprime: un cocktail toxique – swissinfo.ch (2021)
• Le boom des alternatives à l’alcool, la bière 0% en têteLien externe – Le Temps