Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
À deux semaines des votations, le soutien à l’initiative du PS qui veut limiter les primes d’assurance maladie à 10% du revenu s’effrite. C’est ce que révèle le dernier sondage de la SSR. Désormais, il y a peu de chances qu’elle soit acceptée, sauf si le débat qui vient de s’ouvrir autour d’une nouvelle augmentation des primes pour 2025 fait pencher la balance dans l’autre sens.
Et saviez-vous que Charles de Gaulle avait un aïeul suisse? Lui non plus, selon l’exposition qui retrace les liens ténus mais bien réels qui unissaient le Général à la Suisse.
Bonne lecture,
Les initiatives sur les coûts de la santé sont en mauvaise posture, selon le second sondage de la SSR en vue des votations du 9 juin. L’acceptation de la loi sur l’électricité se précise, tout comme le refus de l’initiative contre la vaccination obligatoire.
L’initiative du PS qui veut limiter les primes d’assurance maladie à 10% du revenu ne récolte plus que 50% d’avis favorables. Les Suisses de l’étranger soutiennent encore le texte à 53%, mais le non a gagné du terrain. Sans surprise, les personnes à faibles et moyens revenus sont majoritairement pour le texte. Un fossé entre Suisse alémanique et Suisse latine se dessine sur cet objet de votation.
Comme le soutien aux initiatives populaires a tendance à se réduire au fil de la campagne, le texte du PS aura du mal à passer l’épreuve des urnes. Mais «le débat entamé la semaine dernière autour de l’augmentation des primes pour 2025 pourrait toutefois changer la donne», avertit l’institut de sondage gfs.bern.
La recette du Centre, qui veut obliger le gouvernement à prendre des mesures dès que les dépenses de santé augmentent de 20% de plus que les salaires, convainc encore moins. Selon le sondage, 54% des personnes interrogées par gfs.bern comptent désormais rejeter le projet. Toutes les autres formations politiques s’opposent à cette proposition.
- Toutes les explications et les graphiques du sondage
- Notre dossier complet sur les votations du 9 juin, objet par objet
La Poste a annoncé mercredi fermer 170 filiales en Suisse. Elle a précisé qu’il n’y aurait pas de licenciements, mais n’a pas indiqué quels offices seraient concernés.
Les opérations usuelles au guichet, comme les versements, ont une nouvelle fois enregistré un net recul au cours des quatre dernières années, selon La Poste, raison pour laquelle elle a décidé de réduire son réseau. Avec ces nouvelles fermetures, La Poste aura réduit de moitié son réseau en moins de 12 ans, passant de 1323 filiales en exploitation propre en 2016 à 600 en 2028.
Quant à savoir quels offices fermeront, La Poste informera «dès maintenant et au plus tard fin juin les collaborateurs concernés et, à partir de juillet, les cantons et les communes», déclare à Blick la porte-parole de la Poste Silvana Grellmann. Pour le syndicat Syndicom, il s’agit d’un changement radical de la stratégie qui prévoyait de stabiliser le réseau à environ 800 filiales et d’un démantèlement du service public sans précédent.
Du côté du monde politique aussi, les réactions sont vives. «La Poste réalise des bénéfices de plusieurs centaines de millions, son avenir financier est assuré. Qu’elle veuille maintenant supprimer autant d’offices de poste est injuste envers la population», s’est indigné le conseiller national David Roth (PS/LU). Le Groupement suisse pour les régions de montagne craint également que les régions périphériques soient fortement touchées par ce démantèlement.
- L’articleLien externe de la RTS
- La Poste va fermer 170 filiales en Suisse: lesquelles vont disparaîtreLien externe? (Blick)
- «Supprimer autant d’offices de poste est injusteLien externe envers la population» (Blick)
- Baptiste Hurni: «Ces fermetures de guichets postaux sont une aberrationLien externe» (Le Temps, sur abonnement)
Le général Charles de Gaulle avait des liens avec la Suisse. L’un de ses ancêtres maternels était un mercenaire jurassien. Une exposition itinérante entre la Suisse et la France en retrace l’histoire.
«Le général ignorait qu’il avait des ancêtres suisses», affirme Philippe Pichot, le concepteur de l’exposition. «S’il l’avait su, il aurait fait le voyage à Porrentruy». Effectivement, Charles de Gaulle n’a jamais effectué de voyage officiel en Suisse et ne la mentionne que brièvement dans ses mémoires.
Pour Philippe Pichot, la Suisse a joué un rôle dans la vie privée du général même si elle n’existe pas dans la politique gaullienne. L’exposition revient sur son trajet en train de Romanshorn à Genève lors de son retour en 1918 de captivité d’Allemagne ou sur le fait que la Suisse a servi de refuge à l’un des auteurs d’une tentative d’assassinat contre le général dans les années 1960.
Elle se penche aussi sur le sort des résistants suisses qui ont été condamnés à leur retour pour service dans une armée étrangère, une décision incomprise par le général. Elle évoque également le soutien des réseaux gaullistes aux militants séparatistes jurassiens dans les années 1960 et 1970 qui voulaient s’affranchir de la tutelle bernoise.
- L’articleLien externe de la RTS
- Lumière suisse sur l’Appel du Général de Gaulle (2010)
Le centre d’accueil d’urgence de Palexpo, à Genève, est infesté par les punaises de lit et souillé par les fientes d’oiseaux. L’Hospice général, qui gère le lieu, reconnaît que la situation est insatisfaisante mais dit ne pas pouvoir y remédier totalement.
Les quelques 400 personnes réfugiées hébergées au centre de Palexpo doivent s’accommoder depuis plusieurs mois d’une situation sanitaire douteuse. «Il y a un très grand problème avec les oiseaux et les punaises. Je ne peux pas dormir, car tout mon corps me démange et me gratte […]. Et les oiseaux qui vivent dans le toit de Palexpo défèquent sur nos affaires et sur le sol tous les jours», explique une Ukrainienne arrivée il y a quatre mois.
Ce problème, dénoncé par les résidentes et résidents, est bien connu de l’Hospice général, qui assure effectuer régulièrement des désinfections et mettre en place des bâches et d’autres mesures d’éloignement des oiseaux.
L’institution reconnaît toutefois être freinée par le fait que les moineaux sont protégés: ils peuvent être repoussés, mais pas éradiqués. Elle reconnaît aussi être limitée par l’infrastructure de la salle elle-même. Selon l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés, ce genre de salle polyvalente ne devrait pas accueillir des réfugiés sur le long terme.
- L’articleLien externe de la RTS
- Sur le marché de l’emploi, les personnes réfugiées sont parfois oubliées
- Combien de personnes réfugiées la Suisse accueille-t-elle réellement? (2022)
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