Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
À Berne, les attaques personnelles de la télévision russe contre la présidente de la Confédération Viola Amherd indignent le monde politique. Cette dernière n’a toutefois pas encore indiqué quelle suite elle souhaitait donner à l’affaire.
Dans cette sélection, nous parlerons aussi de la suite du conflit entre le sénateur Carlo Sommaruga et les Suisses d’Israël, ainsi que de la nouvelle polémique autour de l’éducation sexuelle à l’école.
Bonne lecture,
Après les insultes proférées par la télévision russe contre la présidente de la Confédération Viola Amherd, la Berne fédérale réagit. Les parlementaires soulignent que ces attaques s’inscrivent dans une tentative de décrédibiliser la conférence pour la paix en Ukraine, qui se tiendra en Suisse les 15 et 16 juin.
La Confédération enquête sur la propagande russe visant Viola Amherd. «Nous avons pris connaissance de cette vidéo et nous sommes en train de l’analyser», a indiqué le porte-parole de Viola Amherd, Lorenz Frischknecht, dans le journal dominical SonntagsZeitung. Le département de la Défense ne précise pas si l’ambassadeur russe a été convoqué.
«Que la Russie adresse des critiques politiques à la Suisse et à ses ministres, c’est une chose. Ici, on dézingue une personne», s’indigne le sénateur socialiste Carlo Sommaruga. Pour le Genevois, «l’illusion de la conférence sur la paix s’étiole». Il déplore le fait que le département fédéral des Affaires étrangères ne se soit pas interrogé sur les participants à la conférence, son périmètre ou son issue avant d’accepter de l’organiser.
À l’inverse, le député du Parti libéral radical (PLR) Laurent Wehrli soutient la conférence. «La Suisse est le seul pays à faire quelque chose pour la paix. C’est à saluer. Les réactions virulentes sont une raison de plus pour le faire: elles montrent l’importance que tous les acteurs donnent à cette réunion», relève-t-il.
- Lire l’articleLien externe de Blick sur cette affaire
- Viola Amherd se fait dézinguer par une émission de propagande russeLien externe – Blick
- Conférence sur la paix en Ukraine: «C’est un grand honneur pour Nidwald» – swissinfo.ch
La fronde des Suisses d’Israël contre le sénateur socialiste Carlo Sommaruga a échoué. Le comité de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) a refusé de demander au Genevois de démissionner ou de l’exclure de leur organe.
Les Suisses de l’étranger en Israël sont indignés par les prises de position propalestiniennes de Carlo Sommaruga. En signe de protestation, ils ont décidé de quitter la section internationale du Parti socialiste suisse. Ils ont également remis une pétition au , dans laquelle ils demandent la démission du sénateur du Conseil des Suisses de l’étranger (CSE).
Le comité de l’OSE a toutefois rejeté leur demande samedi. Le sénateur socialiste ne sera pas exclu de l’organisation et n’a pas non plus l’intention de démissionner. Les membres du comité ont estimé que Carlo Sommaruga n’avait violé ni la loi, ni le code de conduite de l’OSE.
«En tant qu’homme politique et membre du Parlement suisse, Carlo Sommaruga a critiqué et condamné la politique du gouvernement israélien en place, mais il ne s’est jamais exprimé au nom de l’OSE ou en sa qualité de membre du CSE», précise également l’organe dans une lettre adressée aux pétitionnaires.
- Lire l’article de mon collègue Balz Rigendinger à ce propos
Le mouvement olympique parviendra-t-il à obtenir ce que d’autres instances internationales tentent en vain d’arracher? Le CIO, dont le siège est à Lausanne, et l’ONU espèrent obtenir un arrêt des combats, entre la Russie et l’Ukraine notamment, durant les JO de Paris. Mais la trêve olympique est rarement respectée.
Le président chinois Xi Jinping a récemment soutenu le principe d’une trêve olympique, censée commencer le 19 juillet prochain et se terminer le 15 septembre. Si Moscou n’a pour l’instant pas rejeté l’idée, le spécialiste de la Russie Lukas Aubin se montre sceptique: «Les forces russes, plutôt en phase ascendante dans la guerre contre l’Ukraine, suivent leur propre calendrier et ne voient pas forcément d’un bon œil l’idée d’une trêve».
Les fondements de la trêve olympique remontent à la Grèce antique. «Il s’agit plus d’un sauf-conduit que d’un cessez-le-feu ou d’une trêve au sens où on l’entend aujourd’hui. Dans la Grèce de l’époque, l’état de guerre est permanent», relativise Patrick Clastres, professeur d’histoire à l’Université de Lausanne.
Si Pierre de Coubertin, deuxième président du CIO, croyait à la paix par le sport, il n’y a pas eu de trêve olympique au cours du 20e siècle marqué par les deux guerres mondiales. Dans les années 1990, en pleine guerre en ex-Yougoslavie, le CIO collabore étroitement avec l’ONU pour créer la bannière neutre sous laquelle les sportifs serbes et monténégrins pourront concourir. Il se dote même en 2000 d’une Fondation internationale pour la Trêve Olympique (FITO), entre temps radiée du registre du commerce, et d’un Centre du même nom (CITO), dont le siège légal est à Lausanne et les bureaux à Athènes.
- Lire l’article de notre correspondant à Paris sur le sujet
- Participer aux Jeux olympiques sans pays à représenter – swissinfo.ch
- Anne Hidalgo: «Je crois beaucoup à l’idée de trêve olympiqueLien externe» – RTS
Nouvelle controverse au sujet de l’éducation sexuelle à l’école. Certains parents critiquent le fait que ces cours adoptent désormais une approche inclusive, évoquant notamment les minorités sexuelles et les questions de genre.
Le programme d’éducation sexuelle des plus jeunes a évolué ces dernières années. Il introduit entre autres brièvement l’existence des personnes LGBTIQ+. «Toutes les personnes qui ont une question autour du genre ou de l’orientation sexuelle différents de ce qu’on appelle ‘la norme’ doivent pouvoir aller à l’école en sécurité», explique Estelle-Marie Fuehrer, éducatrice en santé sexuelle PROFA.
Cette évolution ne plaît toutefois pas à certains parents. Mégane Mulumba et son conjoint en font partie. Le couple estime que les cours ont encouragé leur fille à s’interroger sur des sujets de genre, ce qui les a perturbés. «Elle était vraiment en train de tout remettre en question», considère la maman.
À Genève, un collectif de parents a déposé un texte au Grand Conseil qui «dénonce le contenu idéologique» de ce programme. Selon eux, il «sème le doute sur l’identité sexuelle des enfants». Le collectif vise à alerter les autorités cantonales dans l’espoir de réformer les cours, en les limitant à la prévention des abus sexuels.
- Lire l’articleLien externe de la RTS
- L’homosexualité n’est plus taboue à l’école – swissinfo.chComment l’éducation sexuelle est-elle enseignée dans les écoles suisses?Lien externe – RTS
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