Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
La tension monte à l’approche de la Conférence sur la paix en Ukraine de ce week-end.
Une vague d’attaques informatiques a frappé ce matin l’administration fédérale, mais les autorités rassurent: c’était prévu. Depuis aujourd’hui, la vie des riverains du Bürgenstock, où se déroule le sommet, dans le canton de Nidwald, est aussi passablement perturbée par l’événement: cartes d’identité spéciales obligatoires et interdiction d’aller faire son jogging dans les environs.
Je vous parle aussi des puffs qui pourraient se voir interdites et d’un débat entre deux avatars diffusé hier sur la RTS.
Bonne lecture,
À un peu plus d’un jour du début de la Conférence sur la paix en Ukraine au Bürgenstock, les autorités ont constaté ce jeudi matin les premières cyberattaques liées à l’organisation de l’événement. Il n’y pas de danger imminent, assure toutefois l’Office fédéral de la cybersécurité (OFC), qui précise que la sécurité des données et des systèmes n’a pas été menacée.
«Ces attaques sont du domaine de l’attendu et il n’y a actuellement pas de danger aigu», a immédiatement souligné l’OFC, au moment d’annoncer les premières cyberattaques liées au sommet sur la paix de ce week-end. Il souligne aussi que la sécurité des données et des systèmes n’a pas été menacée.
Le groupe de hackers proche du Kremlin NoName a revendiqué les attaques. Il a comparé les participants au sommet à «une alliance russophobe qui sponsorise le terrorisme» et indiqué qu’il avait donc commencé à viser l’infrastructure internet suisse. Concrètement, les attaques avaient pour but de surcharger différents sites internet, notamment celui de l’Office fédéral des douanes.
Sur place, la Conférence se déroule sous haute sécurité: une zone interdite, appelée «zone rouge», est entrée en vigueur jeudi à midi au Bürgenstock. Seules les personnes disposant d’une autorisation peuvent séjourner et se déplacer dans cette zone. 430 habitantes et habitants de la zone ont dû s’accréditer auprès de la police. Leurs activités sont également limitées: le vélo, le jogging et la randonnée sont par exemple interdits.
- Le sujetLien externe de la RTS
- La conférence au Bürgenstock nourrit les préoccupations au Palais fédéral – swissinfo.ch
- Comment la Conférence suisse sur l’Ukraine entend trouver le chemin de la paix – swissinfo.ch
Plus
Les e-cigarettes à usage unique ou puffs pourraient être interdites à la vente en Suisse. La Chambre basse du Parlement, toujours réunie en session, a soutenu mercredi soir une motion du député vert Christophe Clivaz en ce sens.
Couleurs vives, arômes fruités, slogans qui utilisent le tutoiement ou l’anglais, références à la fête ou aux vacances, la publicité pour les puffs cible explicitement les jeunes. Selon une étude de l’université de Lausanne et de Promotion santé Valais, 59% des jeunes de 14 à 25 ans en ont déjà consommé. Ces cigarettes électroniques peuvent toutefois contenir des quantités élevées de nicotine, ce qui les rend nocives et très addictives.
Le Conseil fédéral reconnaît le problème, mais recommandait de rejeter la motion visant à interdire leur vente. Il a notamment argumenté que l’Union européenne ne connaît pas d’interdiction de ces produits et estime donc qu’une interdiction créerait une nouvelle entrave technique au commerce.
«Il faut privilégier la santé de notre jeunesse plutôt que l’économie chinoise», a défendu l’auteur de la motion, Christophe Clivaz. Il a aussi contré l’argumentation du gouvernement, en rappelant que la France, la Belgique et l’Allemagne interdisent déjà ces produits. L’élu vert a ainsi réussi convaincre une majorité de la Chambre basse, mais la Chambre haute devra encore se prononcer.
- Lire la dépêche de Keystone-ATS
- La Suisse est l’un des pays où le lobby du tabac est le plus influent – swissinfo.ch
- Une journée à marquer d’une pierre blanche pour la lutte anti-tabac – swissinfo.ch
Peut-on faire dire n’importe quoi à des parlementaires fédéraux sur un plateau de télévision? L’émission de débat «Infrarouge» de la RTS a tenté de répondre à la question de manière originale mercredi soir: elle a présenté un débat dont les textes et les images ont été générés par l’intelligence artificielle.
Mercredi, un faux Alexis Favre (l’animateur du débat) a accueilli sur le plateau d’Infrarouge une fausse Céline Amaudruz (députée UDC) et un faux Samuel Bendahan (député socialiste), pour un débat 100% artificiel. Ces protagonistes numériques ont débattu en début d’émission des défis que représentent ces hypertrucages de vidéos qu’on appelle deepfakes et l’intelligence artificielle, en matière d’information, de protection de la personnalité, de sécurité ou de démocratie.
Le texte complet des avatars de la conseillère nationale UDC et du conseiller national socialiste, ainsi que leurs visages et leurs voix ont été générés par l’intelligence artificielle. Ces éléments ont ensuite été incrustés dans le dispositif multi caméras de l’émission, où trois acteurs avaient préalablement joué les invités et le présentateur.
La vraie Céline Amaudruz et le vrai Samuel Bendahan ont ensuite rejoint le vrai Alexis Favre sur le plateau pour réagir à l’expérience. «On sent qu’il n’y a pas d’émotion. Alors que dans un débat politique, il faut partager des émotions», a estimé Céline Amaudruz, tout en ajoutant qu’elle se retrouvait tout à fait dans le texte produit par l’intelligence artificielle. «Sur le ressenti, sur l’impression humaine, quelqu’un qui a ce feeling humain verra encore la différence. Mais pour combien de temps?», a, pour sa part, réagi Samuel Bendahan.
- Découvrir l’expérienceLien externe d’Infrarouge
La Chaîne du Bonheur, le bras humanitaire de la Société suisse de radiodiffusion et de télévision, lance un appel aux dons pour intensifier son aide au Soudan.
Depuis plus d’un an, le Soudan est en proie à un conflit dévastateur qui a plongé la région dans l’une des pires crises humanitaires au monde, indique la Chaîne du Bonheur. La fondation rappelle que plus de neuf millions de personnes, dont quatre millions d’enfants, ont dû fuir leurs maisons. Dix-huit millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont au bord de la famine.
«Alors que d’autres crises font la une des journaux tous les jours, la souffrance de la population soudanaise est indescriptible et les besoins humanitaires sont énormes», a déclaré Miren Bengoa, directrice de la Chaîne du Bonheur. Le pays a urgemment besoin de plus d’aide humanitaire afin d’éviter le pire pour les personnes sur place.
- Cliquez iciLien externe pour faire un don
- «Le Soudan est devenu l’une des plus grandes crises humanitaires dans le monde» – swissinfo.ch
- Les Soudanais de Suisse s’organisent face à la catastrophe humanitaire frappant leur pays – swissinfo.ch
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