Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Une nouvelle onde de choc secoue la torpeur de l’été. L’Office fédéral des assurances sociales annonce mardi avoir commis une erreur de calcul de 4 milliards de francs concernant l’Assurance vieillesse et survivants (AVS), projetant une image plus sombre de ses perspectives financières.

Une bourde qui passe mal auprès de la classe politique alors que les retraites (et surtout leur financement) font partie des sujets les plus délicats du moment – avec plusieurs votations passées et à avenir.

Je vous parle aussi de la septième médaille olympique suisse et des finances des hôpitaux du pays.

Bonne lecture,

Keystone / Peter Klaunzer

Une erreur de calcul de 4 milliards de francs. Le bureau chargé d’établir les perspectives financières de l’AVS (premier pilier du système des retraites) a surestimé les dépenses futures.

L’évolution financière de l’AVS a donc été présentée de façon trop négative, ce que regrette profondément l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS). En conférence de presse mardi, son directeur a indiqué que cette erreur était due à deux formules erronées dans un programme de calcul.

Cette annonce tombe alors que les retraites sont au cœur des discussions politiques. En mars, le peuple suisse s’était prononcé en faveur d’une 13^e rente AVS et son financement suscite depuis le débat. Selon l’OFAS, son coût ne devrait toutefois être que peu impacté par cette erreur.

Les Femmes socialistes suisses et l’Union syndicale suisse estiment que la faute remet en question le résultat du vote très serré, en septembre 2022, sur le relèvement de l’âge de la retraite des femmes. Le Parti libéral radical (PLR) évoque quant à lui un «fiasco» et exige une enquête des commissions de gestion des Chambres fédérales. Le président de l’Union démocratique du centre (UDC) Marcel Dettling s’est également dit préoccupé.

De son côté, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider – en charge des assurances sociales – a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative. Ses résultats sont attendus pour la fin de l’année.

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Keystone / Laurent Gillieron

Le cavalier Steve Guerdat a offert mardi à la Suisse sa septième médaille aux Jeux olympiques de Paris, remportant l’argent au saut d’obstacles individuel.

Après un sans-faute en finale, le Jurassien de 42 ans et sa jument Dynamix de Belheme sont partis en barrage face à deux adversaires, mais une pénalité sur l’avant-dernier obstacle les a empêchés de battre l’Allemand Christian Kukuk.

Cette troisième distinction olympique (or individuel en 2012 et bronze par équipes en 2008) permet à Steve Guerdat d’effacer la déception du concours par équipes de la semaine dernière, où l’ambitieuse formation helvétique avait échoué dès les qualifications.

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Keystone / Laurent Gillieron

La plupart des hôpitaux helvétiques font des pertes financières. Pour l’année 2023, celles-ci se chiffrent à un milliard de francs. La RTS se penche sur les raisons de ce constat.

Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres rouges. Le Covid a engendré des frais et le report d’interventions auxquels s’est ajoutée l’inflation, avec une hausse du coût de l’électricité et des salaires.

Face à cela, les hôpitaux peinent à dégager des bénéfices leur permettant de faire des investissements, souvent très coûteux. «Une clinique privée est rentable parce qu’elle peut adapter ses prix. Les hôpitaux peuvent essayer d’augmenter l’activité […] mais on arrive à des limites. Si on n’a pas la bonne taille, on ne fonctionne pas bien», explique à la RTS un ancien directeur financier du CHUV, à Lausanne.

À Berne, certains élus, notamment à gauche, sont intervenus au Parlement pour que la planification des hôpitaux se fasse à une échelle suprarégionale et non cantonale. Cela permettrait selon eux des économies. Mais ces initiatives sont vues comme contraires au principe du fédéralisme par leurs adversaires.

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