Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
La charmante ville de Locarno accueille dès aujourd’hui et jusqu’au 17 août les cinéphiles de Suisse et d’ailleurs à l’occasion du 77e «Locarno Film Festival».
Malgré son prestige, la manifestation tessinoise évolue dans un marché très concurrentiel et doit encore s’imposer sur la scène internationale. Une mission confiée à sa nouvelle directrice, Maja Hoffmann. Relativement novice dans le monde du cinéma, elle bénéficie d’une grande expérience internationale dans le milieu des beaux-arts.
Je vous parle aussi de ces Suisses partis combattre en Ukraine, de la fin des enquêtes sur l’UNRWA, et de la visite de la présidente de la Confédération au Japon.
Bonne lecture,
Le plus prestigieux des festivals du cinéma suisses, le «Locarno Film Festival», débute ce mercredi et pour la première fois sous la direction de sa nouvelle présidente, Maja Hoffmann. Un an après sa nomination surprise, son empreinte commence à apparaître.
Collectionneuse d’art, mécène, héritière du groupe Roche et présidente de la Fondation LUMA, Maja Hoffmann bénéficie d’un épais carnet d’adresses dans le monde des beaux-arts. Et si son prédécesseur Marco Solari a su ancrer le festival dans le paysage helvétique, la Bâloise de 68 ans semble prête à emmener Locarno au-delà de son statut de «petit parmi les grands [Cannes, Berlin, Venise] et de grands parmi les petits».
Cette année, sur les rives du lac Majeur, les spectateurs et spectatrices feront un tour du monde des nouveautés cinématographiques, avec 17 films se disputant le «Pardo d’Oro» (Léopard d’or) et 15 autres participant au «Concorso Cineasti del Presente», destiné aux jeunes cinéastes. Toujours très attendue, la rétrospective sera consacrée au légendaire studio américain Columbia, qui souffle ses 100 bougies.
- L’article de mon collègue Eduardo Simantob
- Le suivi du festivalLien externe par la RTS
- Giona A. Nazzaro: «Le Locarno Film Festival doit permettre aux échos du monde d’être entendus»Lien externe (Le Temps, abonnement)
La Légion internationale de l’armée ukrainienne, composée de combattants étrangers, a compté dans ses rangs des Suisses. C’est le cas du Zurichois Jona Neidhart qui s’est confié au téléjournal de la RTS.
Parti au front ukrainien en mars 2022 et de retour en Suisse depuis le mois de juin, cet homme de 36 ans s’est volontairement présenté à la justice militaire helvétique. En effet, il est illégal de combattre dans une armée étrangère. Comme lui, 23 autres Suisses font l’objet d’une procédure en raison de leur engagement présumé, dont un côté russe.
Jona Neidhart affirme ne pas craindre la peine maximale de trois ans de prison et espère sensibiliser le public à son cas. Selon lui, il est absurde et «hypocrite que la Suisse condamne quelqu’un qui se bat pour une cause dont dépendent le futur et la liberté de l’Occident, y compris de la Suisse».
Le Zurichois pourrait toutefois bénéficier d’une peine moins lourde, qui pourrait se limiter à une amende. La justice militaire indique à la RTS que la «motivation» du combattant peut influencer la détermination de la peine.
Au lendemain de sa conclusion, Berne demande un accès au rapport confidentiel de l’ONU sur l’Agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) qu’Israël accuse d’être infiltrée par le Hamas.
Un porte-parole de la Confédération l’a confirmé au Temps mercredi. Pour rappel, Tel-Aviv avait accusé en janvier plusieurs employés de cette organisation onusienne, pilotée par le Suisse Philippe Lazzarini, d’avoir participé aux attaques du 7 octobre du Hamas contre Israël. Deux enquêtes externe et interne avaient été mandatées pour faire la lumière sur ces allégations, dont la première avait rendu ses conclusions en avril.
La seconde a conclu en début de semaine que 9 employés de l’organisation «pourraient avoir été impliqués» dans ces attaques et seront licenciés. Également accusés par Israël, 10 autres employés ont quant à eux été blanchis. Le Conseil fédéral avait suspendu son financement (20 millions pour 2024) de l’organisation, colonne vertébrale de l’aide humanitaire à Gaza, en attendant les résultats des deux enquêtes.
Une décision d’effectuer le versement d’une première tranche de 10 millions avait finalement été prise au printemps. Le Conseil fédéral doit prochainement décider – avec l’aval du Parlement – du versement d’une deuxième tranche. Selon le ministère des Affaires étrangères, cité par Le Temps, celui-ci n’est «en l’état pas remis en question», mais la Suisse espère toutefois consulter le document «secret».
- Lire l’articleLien externe du Temps (abonnement)
- Lire le sujetLien externe sur la RTS
- Le rapport Colonna sur l’UNRWA peut-il restaurer la confiance en l’organisation? (swissinfo)
- Les allégations visant la mission de l’UNRWA à Gaza en question (swissinfo)
En visite officielle au Japon, la présidente de la Confédération Viola Amherd a réaffirmé vouloir moderniser l’accord de libre-échange de 2009 entre Berne et Tokyo.
Viola Amherd a rencontré mercredi dans la capitale japonaise la ministre des Affaires étrangères japonaise Yoko Kamikawa et le Premier ministre Fumio Kishida. Au menu des discussions: le renforcement des échanges économiques et des contacts dans les domaines de la science et de l’innovation entre les deux pays.
Le Japon est le troisième partenaire commercial de la Suisse en Asie. La visite de la présidente helvétique s’inscrit dans le cadre des 160 ans de relations bilatérales entre la Suisse et le Japon. Arrivée lundi, Viola Amherd doit encore rencontrer jeudi le ministre de la Défense Minoru Kihara. Elle sera aussi reçue par l’empereur Naruhito.
- Lire l’articleLien externe de la RTS
- De Genève à Tokyo, ces Rolex introuvables (swissinfo)
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