Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

La Suisse a reçu un joli coup de pub dimanche soir au Stade de France, à l’occasion de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques. Après que ses talents sportifs ont été récompensés de huit médailles, ce sont ses talents artistiques, dans les domaines de la musique et de la mode, qui se sont distingués face aux caméras du monde.

Je vous parle aussi des Conventions de Genève, du succès touristique de la Suisse aux États-Unis et du droit du travail sous l’angle de la canicule.

Bonne lecture,

EPA/ANNA SZILAGYI

Les Jeux olympiques de Paris se sont terminés dimanche soir sur une cérémonie de clôture durant laquelle plusieurs Suisses ont brillé – tant sur scène que dans les coulisses.

Les quelque 150 costumes du spectacle de clôture, dont le thème était la science-fiction, ont été imaginés par le créateur de mode valaisan Kévin Germanier, âgé de 32 ans. Parmi les tenues les plus époustouflantes de ce spécialiste de la réutilisation de matériaux usagés, on peut citer celle du «Golden Voyager». Brillant de mille feux grâce aux quelque 20’000 perles dorées accrochées à sa tenue, il s’est élancé depuis le toit du Stade de France.

Côté musique, la prestation du pianiste jurassien Alain Roche, jouant à la verticale sur un piano suspendu à plusieurs mètres dans le vide, aura très certainement marqué les esprits. Tout comme sa tenue (signée Germanier aussi) formée de longues bandes de cassettes VHS. Il était accompagné du chanteur lyrique franco-suisse Benjamin Bernheim.

Niveau sport, la Suisse a décroché huit médailles, soit cinq de moins que la récolte historique de Tokyo 2021. Le seul sacre d’or revient à Chiara Leone, qui s’est imposée au tir à la carabine. Les médaillés d’argent sont le cavalier Steve Guerdat et la triathlète Julie Derron. Les cinq dernières distinctions sont donc de bronze, alors que la Suisse a collectionné les médailles en chocolat (neuf au total).

Swiss Olympics tire un bilan positif des JO de Paris. «Nous avons cumulé neuf médailles lors des derniers championnats du monde dans les disciplines olympiques. Nous en sommes plus ou moins là. Ces huit médailles constituent un résultat d’ensemble solide», a déclaré son chef de mission Ralph Stöckli à la RTS.

• Les Suisses ont été les stars du spectacle de clôtureLien externe (lematin.ch)
• Lire l’interview de Kévin GermanierLien externe dans Le Temps (abonnement)
• Retour sur le grand huit helvétique des JO de ParisLien externe (RTS)
• Écouter l’interviewLien externe de Ralph Stöckli (RTS)

KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

Les Conventions de Genève de 1949 fêtent lundi leurs 75 ans. Pour l’occasion, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé les États à en faire «une priorité politique».

Pilier du droit international humanitaire, les Conventions de Genève doivent protéger les victimes de conflits. Parmi elles: les populations civiles, le personnel médical et les blessés et prisonniers de guerre. Mais les atrocités commises en Ukraine, à Gaza, au Soudan ou en Syrie (entre autres) sont un douloureux rappel que 75 ans après leur signature, le respect des Conventions de Genève demeure un immense défi.

La présidente du CICR Mirjana Spoljaric a souligné lundi que «dans un monde divisé, le droit international humanitaire peut constituer une voie vers la paix». Elle a également appelé les parties au Proche-Orient à «faire davantage» pour la paix et celles au Soudan «à rester à la table» alors que des pourparlers doivent avoir lieu à Genève dès mercredi. Selon elle, les Conventions de Genève, ratifiées universellement, restent «un outil inégalé».

Quand on parle des Conventions de Genève, on pense généralement aux quatre textes de 1949, mais la première Convention de Genève date en réalité de 1864. Au fil des siècles, de nombreuses personnalités suisses – de Henry Dunant et Gustave Moynier, pères fondateurs du droit humanitaire, à Élisabeth Decrey Warner, fondatrice de l’Appel de Genève – ont marqué de leur empreinte l’histoire du droit de la guerre. Je vous propose de découvrir leurs portraits ci-dessous.

• Lire la dépêche ATS via swissinfo
• Ces Suisses qui ont marqué l’histoire du droit humanitaire (swissinfo)
• Derrière les violations du droit humanitaire se cachent aussi des réussites (swissinfo, archives)
• Comment est née la protection des civils en temps de guerre (swissinfo, archives)

Keystone / Laurent Gillieron

Touristes réputés «lucratifs», les Américains sont de plus en plus nombreux à visiter la Suisse. Si bien que les États-Unis sont désormais le deuxième pays de provenance des touristes étrangers, après l’Allemagne.

Les campagnes de Suisse Tourisme mettant en scène des stars américaines comme Anne Hathaway, Robert de Niro ou encore Trevor Noah semblent porter leurs fruits. La Suisse n’avait jamais accueilli autant de visiteurs américains qu’en 2023.

Il faut dire que le retour sur investissement est bon. Un touriste américain dépense en moyenne 280 francs par jour en Suisse, soit plus du double des dépenses d’un Allemand ou d’une Allemande.

En reportage au Glacier 3000 dans le canton de Vaud, la RTS a sondé les touristes venus d’outre-Atlantique. À les entendre, les clichés sur la propreté et les paysages d’un pays qui reste «en dehors des sentiers battus» en Europe restent d’actualité.

Au Château de Chillon, où les Américains sont les touristes les plus nombreux, la croissance ne semble pas prête de s’arrêter. Car au marketing helvétique s’ajoutent la «croissance économique américaine et le dynamisme du pays», souligne un représentant du site.

• Voir le sujetLien externe de la RTS
• Le tourisme de masse en Suisse: bénéfique ou néfaste? (swissinfo)

Keystone / Jean-Christophe Bott

Alors que la canicule continue d’envelopper la Suisse, deux parlementaires veulent adapter le droit du travail pour protéger les personnes travaillant à l’extérieur des vagues de chaleur.

Portée par des élus de gauche et de droite des deux Chambres fédérales, cette motion parlementaire veut adapter un droit pensé pour l’hiver aux désormais longues périodes de chaud estivales. Le nerf de la guerre: les indemnités intempéries de l’assurance chômage auxquelles les entreprises peuvent recourir, mais qui ciblent les «longues périodes sur lesquelles on ne peut pas travailler en hiver», explique à la RTS un représentant du syndicat UNIA.

Mais en période de canicule, seules quelques heures sont généralement concernées. «L’assurance intempéries ne peut être enclenchée qu’en cas de demi-journée ou de journée d’intempéries, ce qui pénalise les entreprises de construction», confirme un représentant de la Société suisse des entrepreneurs.

L’idée est donc de modifier la loi sur l’assurance chômage pour que les entreprises puissent y recourir de manière plus souple, uniquement aux heures où la chaleur dépasse 33 degrés et les chantiers sont arrêtés. La motion doit encore être adoptée en plénum et il reviendra ensuite au gouvernement de la mettre en œuvre.

• Lire le sujetLien externe de la RTS
• Ce que signifie un réchauffement de 1,5°C pour la Suisse et le monde (swissinfo)
• La réalité du changement climatique en Suisse (swissinfo)