
Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l'étranger,
La période qui précède Noël est trépidante et onéreuse: un peu comme les négociations entre la Suisse et l'UE, qui doivent être mises sous toit avant les fêtes de fin d'année. Mais le montant des contributions à la cohésion n'est pas encore fixé. Or il s'agit de centaines de millions de francs.
Il se passe aussi beaucoup d'autres choses dans la Berne fédérale. Je vous ai rapporté de la session une décision qui pourrait vous intéresser particulièrement: elle concerne les collectes de signatures en ligne.
Cordiales salutations de Berne,

Interdiction du Hamas et collectes de signatures en ligne: telles ont été les principales décisions prises au Parlement.
Ce mercredi, le Parlement a débattu de l’interdiction du Hamas. Après le Conseil des États mardi, le Conseil national a lui aussi approuvé une interdiction. L’objectif de l’interdiction est d’empêcher les personnes liées à l’organisation terroriste d’entrer en Suisse ou de les expulser plus facilement, ainsi que d’interrompre les flux financiers de l’organisation terroriste.
Les adversaires de l’interdiction craignent qu’elle n’ait un effet domino et que d’autres organisations soient également interdites. Le Conseil national aurait également dû débattre aujourd’hui de l’interdiction de la milice chiite Hezbollah, mais le temps a manqué.
Par ailleurs, le Conseil des États a approuvé aujourd’hui une motion intéressante pour vous à l’étranger: celle-ci demande au Conseil fédéral de créer les bases légales pour la collecte numérique de signatures (e-collecting). Ainsi, les Suisses de l’étranger enregistrés dans une commune en Suisse pourraient également participer à des collectes de signatures. La prochaine étape est la décision du Conseil national.
- Article de WatsonLien externe sur l’interdiction du Hamas (en allemand)
- Article de NauLien externe sur l’e-collecting (en allemand)
Plus

Négociations avec l’UE: la Suisse devrait payer 350 millions de francs de contributions à la cohésion par an.
Les négociations de la Suisse avec l’UE sont dans leur phase finale. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devrait se rendre en Suisse peu avant Noël pour conclure les discussions, écrit la SRF. C’est en tout cas ce qui se dit à Berne et à Bruxelles.
Pour que les négociations puissent être conclues, il faut se mettre d’accord sur les versements au titre de la cohésion. Il s’agit des contributions que la Suisse verse aux pays plus pauvres à l’est de l’UE afin de pouvoir participer à son marché intérieur.
Le montant exact n’a pas encore été fixé. Selon les recherches de la SRF, les paiements de cohésion pour la Suisse devraient s’élever à 350 millions de francs par an. C’est nettement plus que le montant annuel actuel de 130 millions de francs. Le montant exact que la Suisse devra finalement payer ne devrait être déterminé qu’au tout dernier moment des négociations, écrit la SRF.
- L’article de la SRFLien externe (en allemand)

Une nouvelle étude montre que la compétence médiatique de la population suisse n’est pas au beau fixe.
Lorsque vous lisez le journal ou écoutez la radio, savez-vous s’il s’agit d’un article, de l’opinion d’un ou d’une journaliste, ou d’une publicité? Selon une nouvelle étude de l’Office fédéral de la communication, de nombreuses personnes en Suisse ont du mal à faire la distinction.
3000 personnes de Suisse alémanique et romande ont participé à ce sondage représentatif. Le résultat est décevant: en moyenne, elles ont obtenu 6 points sur 19. Les participantes et participants devaient évaluer l’importance de différents reportages d’actualité pour la politique et la société en Suisse. Ces personnes devaient ensuite décider s’il s’agissait d’une actualité, d’un commentaire, d’une publicité ou même d’une infox (fake news).
Les résultats montrent que les germanophones, les hommes et les personnes plus instruites ont une compétence médiatique plus élevée que les francophones, les femmes et les personnes moins instruites. Il est intéressant de noter que les participantes et participants ont eu plus de facilité à démasquer les messages d’information douteux sur les réseaux sociaux, leur compétence en la matière étant meilleure que leur compétence médiatique.
- L’article du Tages-AnzeigerLien externe (en allemand)
- La RSILien externe a également fait un reportage sur le sujet (en italien)
- L’article de l’édition en français du BlickLien externe
Plus

Chute du régime Assad: que deviennent les fonds syriens gelés en Suisse?
Le dictateur syrien Bachar al-Assad a été renversé par les rebelles et s’est réfugié à Moscou avec sa famille. Parallèlement, 99 millions de francs d’avoirs syriens ont été gelés sur des comptes en Suisse, comme l’a annoncé le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) à plusieurs médias.
Après le début de la guerre civile syrienne en 2011, le Conseil fédéral a suivi l’UE et a imposé des sanctions à la Syrie. 99 millions de francs, c’est beaucoup d’argent. Mais en 2013, il y en avait encore plus. Le Seco annonçait alors 130 millions de francs d’avoirs gelés. Que s’est-il passé?
Le Seco cite comme raisons la valeur décroissante des dépôts de titres, les effets des taux de change ou les personnes et organisations qui pourraient être rayées de la liste des sanctions. La liste des sanctions fait actuellement 72 pages et est sans cesse adaptée.
Les millions devraient rester bloqués pour le moment. «Tant que les sanctions de l’UE à l’encontre de la Syrie sont en vigueur, la Suisse peut également maintenir ses sanctions», précise le Seco.
- L’article du Blick en françaisLien externe

La Suisse en image
KKS – trois lettres qui, en Suisse, désignent Karin Keller-Sutter. La ministre des Finances a été élue mercredi par l’Assemblée fédérale à la présidence de la Confédération pour 2025, avec 168 voix sur 203 bulletins valables. Son vice-président sera le ministre de l’Économie Guy Parmelin.
Traduit de l’allemand à l’aide de DeepL/rem

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative