Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses à l’étranger,
Parce qu'il n'était pas domicilié à Schaffhouse au moment de son élection, le Tribunal fédéral a retiré son siège de conseiller aux États au politicien socialiste schaffhousois Simon Stocker. Un jugement qui suscite des interrogations.
De riches Américains qui lorgnent des comptes bancaires en Suisse, des agents virtuels espions et des organisations économiques qui ont de plus en plus de mal à faire valoir leurs intérêts lors des votations complètent la revue de presse du jour.
Bonne lecture !
Coup de théâtre juridique: le Tribunal fédéral a retiré au politicien socialiste schaffhousois Simon Stocker son siège au Conseil des États.
La raison: au moment de l’élection, Simon Stocker vivait avec sa femme et son fils en ville de Zurich. Parallèlement, il avait un appartement à Schaffhouse, où il était également inscrit. Le Tribunal fédéral a estimé que la résidence principale de Simon Stocker se trouvait à Zurich au moment de l’élection, raison pour laquelle il a enfreint l’obligation de résidence.
Simon Stocker a accepté le jugement, mais l’a qualifié de «refus d’un modèle familial égalitaire». Il a organisé sa vie de manière que sa femme puisse également travailler. L’ancienne conseillère aux États genevoise Lisa Mazzone, présidente des Verts, est du même avis. «Avec de telles décisions, il ne faut pas s’étonner que bientôt seuls des hommes âgés siègent à nouveau au Conseil des États», a-t-elle déclaré aux journaux du groupe de presse CH Media.
Ce jugement est une première pour la chambre haute à Berne. Selon les services du Parlement, depuis 1979, aucun membre du Conseil des États élu et assermenté n’a été déchu de son élection à la suite d’un recours. Il n’y a pas non plus d’indication à ce sujet entre 1848 et 1979.
Dans le canton de Schaffhouse, une nouvelle élection aura lieu le 29 juin. Simon Stocker a déjà annoncé qu’il se représenterait. On ne sait pas encore si Thomas Minder, qui a été battu il y a un an et demi, se présentera à nouveau. Une candidature concurrente pourrait également venir des rangs bourgeois.
Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) est autorisé à utiliser des agents virtuels sous couverture pour collecter des informations. Selon l’autorité de surveillance indépendante, cela est légal.
Comme les suspects de terrorisme échangent de plus en plus dans des groupes fermés ou via des messageries cryptées, il y aurait un risque que des indices de menaces ne soient pas détectés à temps sans les agents virtuels, selon l’autorité de surveillance.
Les agents secrets virtuels sont soumis aux mêmes conditions que pour les opérations sous couverture dans le monde réel, ce qui signifie qu’ils peuvent dissimuler leur identité, par exemple avec de faux papiers d’identité.
Cependant, pour les critiques, la base juridique existante est insuffisante. L’utilisation d’agents virtuels «devrait être expressément et spécifiquement réglementée», déclare Viktor Györffy, avocat et membre du comité de l’association Société Numérique.
L’autorité de surveillance considère quant à elle que la base juridique est suffisante. Cependant, elle critique également l’absence de règles et de directives pour les opérations elles-mêmes. Ainsi, il n’est «pas encore clairement établi» ce qui est permis et ce qui ne l’est pas.
Alors que leur unité permettait autrefois aux associations économiques d’obtenir de bons résultats lors des votations, elles ne parviennent plus aujourd’hui à harmoniser leurs intérêts divergents.
Par conséquent, Economiesuisse, l’Union patronale suisse et l’Union suisse des arts et métiers ne parviennent plus à faire passer leurs arguments auprès de l’électorat, écrit le quotidien alémanique NZZ. Cela oblige les associations à repenser fondamentalement leurs stratégies de communication et de campagne, déclare Fabio Regazzi, président de l’Union suisse des arts et métiers, au journal.
L’observateur politique Michael Herrmann explique la perte de pouvoir des associations par des tensions croissantes au sein de l’économie. Alors qu’une partie de l’économie se dirige vers la durabilité, la diversité et l’Europe, d’autres misent fortement sur la différenciation. «Dans ce contexte, il n’est plus guère possible de se positionner comme la voix de l’économie», explique Michael Hermann.
Parallèlement, les syndicats se sont unis et la méfiance envers l’élite économique s’est accrue. Ainsi, les associations économiques luttent actuellement pour des réformes. Mais là aussi, selon la NZZ, il n’y a pas de consensus sur la forme que devraient prendre ces réformes. Quellen
Des ressortissantes et ressortissants américains fortunés ont la Suisse dans le viseur. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de droits de douane, mais plutôt de la possibilité de déposer une partie de leur fortune dans le pays.
Certes, les Américaines et Américains disent à chaque élection qu’ils vont déplacer ou transférer leur argent, «mais contrairement aux élections précédentes, ils le font vraiment cette fois-ci», explique Yann Rousset, du cabinet de conseil en placement Pilotage Private Wealth.
Selon la banque Vontobel, cette tendance s’expliquerait entre autres par l’incertitude géopolitique, les droits de douane et le désir de diversification, notamment en francs. Ainsi, tant les démocrates que les républicains s’intéressent aux banques suisses.
«Le monde multipolaire qui se dessine encourage à détenir des actifs dans différents endroits. Il offre aussi des opportunités d’investissement en dehors des États-Unis, comme on peut le voir dans l’évolution récente des bourses en Europe et dans les pays émergents», explique Yann Rousset au Temps.
Traduit de l’allemand à l’aide de DeepL par Emilie Ridard/ptur
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