

Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
À peine a-t-elle bouclé ses négociations avec l’UE que la Suisse tente de s’en distancier, afin d’éviter la énième menace de droits de douane que l’administration Trump fait peser en ce 2 avril, qualifié de «jour de la libération» par le président américain Donald Trump.
Bonne lecture,

Le président américain Donald Trump veut faire du 2 avril le «Liberation Day» (journée de la libération) et imposer de nouveaux droits de douane. Inquiet des conséquences possibles, le Conseil fédéral se réunit mercredi à huis clos.
Pour l’aider à évaluer la situation, il a sollicité l’expertise de Philipp Hildebrand, ancien président de la Banque Nationale suisse. Les conseillers fédéraux Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin se rendront également aux États-Unis fin avril, pour défendre les intérêts suisses en marge des réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
Dans le but d’éviter de nouvelles taxes, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) a envoyé une lettre adressée aux autorités américaines dans laquelle il dresse la liste des réglementations de l’UE que la Suisse n’a pas reprises.
Ce faisant, il mène une stratégie de démarcation avec ses voisins européens, notamment dans les domaines de la réglementation technologique et de la protection du climat, particulièrement sensibles chez Donald Trump. Cette tactique est toutefois vivement critiquée par la gauche suisse, qui y voit une trahison envers l’Europe.
Une conférence de presse américaine prévue dans la soirée de mercredi révélera si les efforts de la Suisse ont été payants.

Dans le cadre des sanctions suisses contre la Russie et la Biélorussie, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) a prononcé plus de 20 condamnations entre novembre 2022 et septembre 2024.
Les sanctions à l’encontre la Russie ne se limitent pas au gel des avoirs. Certains biens sont également soumis à un embargo strict, notamment les montres, les bijoux et autres produits de luxe.
Ainsi, une montre d’une valeur de 276’000 francs achetée en Suisse par un résident russe a été saisie. Le Seco a rappelé à l’ordre la bijouterie concernée et lui a infligé une amende de 5’000 francs. Sacs, bijoux, tableaux, mais aussi des équipements industriels susceptibles d’être détournés à des fins militaires ont été interceptés dans les aéroports suisses.
Sur la période mentionnée, les amendes infligées par le Seco s’élèvent à près de 50’000 francs pour des marchandises dont la valeur atteint un demi-million. Ces sanctions restent relativement légères, les autorités considérant qu’il s’agit plutôt de négligence de la part des entreprises que d’une volonté délibérée de contourner l’embargo.

47% des Suisses sont favorables au nouveau paquet d’accords entre la Suisse et l’Union européenne (UE), selon un sondage Tamedia. L’électorat de tous les partis est pour, à l’exception de celui de l’UDC. Le nombre de personnes indécises reste très haut.
Le résultat par parti montre un important clivage politique. Les Vert’libéraux soutiennent le projet à hauteur de 76%, suivis par le PS (70%), le Centre (59%) et le PLR (56%). Les Verts disent oui à hauteur de 50% seulement. Du côté de l’UDC, 75% sont «contre» ou «clairement contre» le nouveau paquet d’accords.
La Suisse romande semble moins europhile que la Suisse alémanique, avec respectivement 42% et 50% d’avis favorables. Pour 46% des personnes sondées, la Suisse doit approfondir sa relation avec l’UE et pour 80% d’entre elles, il est important d’avoir de bonnes relations avec cette dernière. 60% estiment que les relations avec l’UE pâtiraient d’un non dans les urnes.
D’après l’enquête, la gestion de la migration, la protection des salaires et le rôle des autorités seront les éléments déclencheurs d’une approbation ou d’un rejet du paquet d’accord.
En décembre passé, le Conseil fédéral avait annoncé la fin des négociations avec l’UE. Le contenu du nouveau paquet d’accords n’est pas encore connu dans le détail. La population votera à ce sujet au plus tôt en 2028.

Plus d’un quart des catholiques alémaniques ont déjà pensé quitter l’Église. Chez les protestantes et protestants, cette question préoccupe une personne sur cinq.
À l’automne 2024, l’Église catholique zurichoise a mandaté l’institut Sotomo de mener un sondage sur son image en Suisse alémanique. Résultat: les cas d’abus sexuels en son sein ont largement dégradé la perception qu’en a la population.
Pour 47% des catholiques zurichois et 35% des autres catholiques alémaniques, l’image de l’Église catholique est mauvaise. Ce chiffre grimpe même à 62% pour la population alémanique dans son ensemble. L’Église réformée n’a une image négative que pour 20% des Alémaniques.
Les personnes interrogées ont aussi déploré les prises de position religieuses ou sociétales de l’Église catholique. Environ 90% d’entre elles critiquent le refus de l’Église catholique d’ordonner des femmes et son attitude restrictive sur les questions de l’avortement et de l’homosexualité.
Sur un plan plus positif, 71% des catholiques saluent l’engagement social de leur église et 95% d’entre eux considèrent qu’un tel engagement fait partie intégrante de sa mission.

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