Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Ce vendredi encore, les droits de douane de Donald Trump constituent le grand sujet de l’actualité suisse du jour. L’industrie d’exportation suisse et la bourse réagissent. Les produits classiques suisses comme les montres ou le fromage craignent des pertes massives. Après les récentes déclarations du président américain, c’est au tour de l’industrie pharmaceutique de trembler.
C’est encore avec des signatures falsifiées, le problème de l’accès à la propriété et du football féminin que je vous dis au revoir pour le week-end.
Bonne lecture!
Les produits phares de l’exportation suisse seront bientôt frappés de droits de douane élevés par les États-Unis; l’industrie horlogère a déjà réagi en envoyant ses stocks excédentaires sur sol américain. En attendant, la radiotélévision publique alémanique SRF est catégorique: le calcul des droits de douane de 31% repose sur une erreur de base.
L’économie suisse a appris cette semaine que ses produits seront taxés à hauteur de 31% par les droits de douane américains. C’est un taux élevé, en particulier par rapport à d’autres partenaires commerciaux des États-Unis. Jusqu’à présent, l’industrie pharmaceutique était encore exemptée, ne devant s’acquitter que d’un taux plancher de 10%. Mais ce vendredi, Donald Trump a aussi menacé l’industrie pharmaceutique de «méga-taxes». Les cours des actions de Roche et de Novartis ont décroché (jusqu’à -5%).
Ce coup de massue tarifaire fait trembler les bourses et l’économie d’exportation dans le monde entier. Ce vendredi, d’autres réactions et estimations nous parviennent de différents secteurs d’exportation suisses. L’industrie horlogère, en particulier dans les segments d’entrée et de milieu de gamme, craint des pertes sur l’important marché américain, car la hausse des droits de douane est difficile à répercuter sur le prix de vente. On s’attend en outre à une augmentation des ventes parallèles et à un possible désinvestissement.
Selon SRF, l’administration Trump ignore dans son calcul que parallèlement à son excédent commercial, la Suisse présente aussi un déficit de 21 milliards de francs vis-à-vis des États-Unis dans le domaine des services, dû notamment aux droits de licence pour les logiciels et autres services. De plus, les entreprises suisses investissent plus d’argent aux États-Unis que dans n’importe quel autre pays. Les relations entre deux pays sont plus complexes que le simple commerce de marchandises, estime SRF.
Si les droits de douane étaient effectivement introduits de la manière prévue par l’administration Trump, cela serait dommageable pour l’économie suisse. L’élément décisif sera de savoir si les annonces sont mises en œuvre sous cette forme ou si des concessions sont accordées.
L’acquisition d’un logement en Suisse devient de plus en plus difficile, même pour les ménages disposant d’un revenu de 200’000 francs. Une analyse d’UBS montre que seule la moitié environ des offres immobilières est encore financièrement supportable pour ces ménages.
La capacité financière devient un obstacle de plus en plus important à l’achat de maisons et d’appartements, ont déclaré mercredi des économistes du géant bancaire UBS. L’analyse d’UBS a montré que dans les régions chères comme Zurich et Genève, la propriété du logement n’est plus abordable que dans les communes éloignées.
Ce sont surtout les jeunes qui doivent souvent renoncer à l’acquisition d’un logement, ce qui, selon l’étude, entraîne une baisse du taux de propriété chez les moins de 65 ans.
Malgré cela, la demande de logements en propriété reste élevée en raison de facteurs tels que l’immigration, la baisse des taux d’intérêt hypothécaires et la pénurie persistante de l’offre. Les taux d’intérêt ont récemment baissé, ce qui réduit les frais courants des propriétaires et rend l’achat d’un logement plus attrayant que la location. Les prévisions indiquent que les prix des logements en propriété pourraient continuer à augmenter dans les années à venir, car la demande continue à dépasser l’offre limitée.
Les entreprises de collecte de signatures sont sous surveillance. Ces entreprises professionnelles jouent en effet un rôle plus important dans la collecte de signatures que ce que l’on savait jusqu’à présent. C’est ce que montre une évaluation de SRF.
Au début de l’année, la Chancellerie fédérale avait déposé une plainte pénale pour 21’000 signatures présumées falsifiées dans le cadre de cinq initiatives populaires. Pour la première fois, c’était officiel et ce qu’on appelle la fraude aux signatures a pris une ampleur considérable.
SRF Data a analysé les collectes de signatures de toutes les initiatives populaires depuis l’an 2000. Les journalistes ont constaté que la moyenne des années montre clairement comment les entreprises de collecte modifient la structure de la démocratie directe. Beaucoup plus de signatures proviennent des cantons où les entreprises de collecte sont les plus actives, notamment les cantons de Vaud, Genève et Fribourg. Parallèlement, la proportion de signatures récoltées dans d’autres cantons est en nette diminution.
Plusieurs voix critiques reprochent aux entreprises de collecte des pratiques déloyales. Elles seraient en partie responsables de la falsification de signatures à grande échelle. Un test pratique montre que des robots permettent de falsifier des signatures. Le monde politique est sous le choc.
Dans moins de 90 jours, le Championnat d’Europe de football féminin débutera en Suisse. Mais il n’est pas certain que la figure de proue mondiale du football féminin, Alisha Lehmann, soit même sélectionnée pour l’équipe nationale. L’Aargauer Zeitung pose désormais la question suivante: la Suisse peut-elle se permettre d’organiser un championnat d’Europe à domicile sans Alisha Lehmann?
La star du ballon rond a plus de followers sur Instagram que Roger Federer. Sa popularité a donné un coup de pouce au football féminin – 16 millions de personnes suivent la Bernoise. Mais comme les performances sportives d’Alisha Lehmann laissent actuellement à désirer, ses chances d’être sélectionnée dans le cadre de l’équipe nationale féminine sont au point mort.
Depuis son arrivée à la Juventus Turin l’été dernier, Alisha Lehmann a été sélectionnée 18 fois, mais l’attaquante n’a pu débuter que cinq matches. La plupart du temps, il ne s’agissait que de courtes interventions. Ces derniers temps, elle n’a pas non plus réussi à convaincre au sein de l’équipe nationale.
Texte traduit de l’allemand à l’aide de DeepL/op
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