Aujourd’hui en Suisse
Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,
Dès samedi prochain, la Suisse vivra à crédit pour couvrir ses besoins énergétiques. Une étude met en évidence sa dépendance à l’égard des autres pays.
Dans la revue de presse d’aujourd’hui, nous nous rendrons également dans la Genève internationale, où l’OMS a annoncé la conclusion d’un «accord historique» pour lutter contre de futures pandémies.
Bonne lecture!
Après plus de trois ans de négociations, les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont le siège est à Genève, sont parvenus mardi soir à un accord visant à mieux prévenir et contrer les futures pandémies.
«Les nations du monde sont entrées dans l’histoire aujourd’hui à Genève», a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le texte de 32 pages vise avant tout à éviter que ne se reproduisent les erreurs commises lors de la pandémie de Covid-19.
L’accord avait risqué d’échouer notamment en raison des divisions sur les critères de transfert de technologie vers les pays en développement. Finalement, les États membres se sont engagés à faciliter, «volontairement et dans des conditions mutuellement convenues», la fabrication de vaccins et la mise en œuvre d’autres contre-mesures dans toutes les régions du monde.
La Confédération a qualifié l’accord de «succès» et a promis de rester «constructive» lors des prochaines étapes, avec l’approbation formelle du projet en mai prochain et sa mise en œuvre ultérieure.
«Non seulement un accord générationnel a été mis en place pour rendre le monde plus sûr, mais les pays de l’OMS ont également montré que le multilatéralisme est bien vivant et que dans notre monde divisé, les nations peuvent encore travailler ensemble», a souligné le directeur général de l’organisation.
Une étude de la Fondation suisse de l’énergie (SES) fait état de la forte dépendance du pays, qui importe plus de 70% de l’énergie qu’il consomme.
Les ressources nationales ne suffisent à couvrir les besoins énergétiques de la Suisse que jusqu’au 19 avril, date qui symbolise le «jour du dépassement», écrit aujourd’hui la SES dans un communiqué. Après cette date, le pays sera entièrement dépendant du pétrole, du gaz ou de l’énergie nucléaire provenant de l’étranger.
Avec un taux d’indépendance énergétique estimé à 29,6% en 2025, la Suisse se situe dans la moyenne européenne. En 20 ans, ce pourcentage a légèrement augmenté, puisqu’il ne dépassait pas 18,8% en 2005.
La Confédération dépense en moyenne près de 8 milliards de francs par an pour ses importations d’énergie. En 2023, plus de 87% de ces importations proviendront d’un pays de l’UE. Mais, avertit la SES, à l’exception de l’électricité, les pays de l’UE jouent essentiellement un rôle de transit.
La majeure partie de l’énergie fossile et nucléaire importée en Suisse via l’UE provient du Moyen-Orient, de l’Asie occidentale, de l’ex-Union soviétique, des États-Unis, de la Norvège et du Royaume-Uni. Les barres de combustible nucléaire utilisées en Suisse, par exemple, contiennent encore un pourcentage important d’uranium d’origine russe.
La Suisse n’envisage pas de renforcer la cybersécurité de son corps diplomatique lors des visites aux États-Unis, alors que l’UE a au contraire sévi en fournissant des téléphones jetables pour se protéger des risques d’espionnage, selon le Financial Times.
La guerre commerciale déclenchée par le président américain Donald Trump sape la confiance des pays partenaires européens. La Commission européenne a annoncé qu’elle allait modifier les recommandations de sécurité pour le personnel de l’UE qui se rend aux États-Unis.
Selon le Financial Times, les règles de protection des données pour les voyages aux États-Unis seront similaires à celles qui s’appliquent aux visites diplomatiques en Ukraine ou en Chine. Par exemple, des téléphones jetables, dits «burner phones», qui ne contiennent pas d’informations sensibles, seraient utilisés.
La Suisse a récemment augmenté ses activités diplomatiques aux États-Unis après que l’administration Trump a introduit des droits de douane de 31% sur les importations helvétiques, qui ont ensuite été temporairement réduits à 10%. Toutefois, la Chancellerie fédérale a déclaré qu’«aucun changement n’est actuellement prévu» en ce qui concerne les règles de protection des données. Les recommandations actuelles sont que les chats contenant des informations classifiées et confidentielles soient supprimés avant un voyage et que l’accès au téléphone soit protégé par un code PIN.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a inculpé un Italien de 58 ans résidant dans le canton d’Argovie pour participation et soutien à la ’Ndrangheta. Depuis au moins le début de l’année 2001 jusqu’en juillet 2020, le prévenu aurait participé en toute connaissance de cause aux activités criminelles de l’organisation mafieuse calabraise.
Selon le MPC, l’homme aurait eu des relations étroites avec les dirigeants du clan Anello-Fruci, qui a déjà fait l’objet d’enquêtes italiennes ayant abouti à des condamnations.
En tant que propriétaire d’un restaurant dans le canton d’Argovie, l’accusé aurait servi d’intermédiaire pour le trafic de stupéfiants et se serait mis à disposition, également en tant qu’intermédiaire, pour la vente d’armes et de munitions.
Il aurait également effectué des transferts de fonds de la Suisse vers l’Italie, également par l’intermédiaire de tiers, destinés en tout ou partie aux caisses de l’organisation criminelle. L’acte d’accusation couvre également le dépôt et l’offre à des tiers de faux billets de banque destinés à circuler en Suisse.
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