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Depuis 100 jours, Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche. Les médias helvétiques reviennent aujourd’hui sur un début de mandat marqué par une avalanche de décrets, d’annonces-chocs ou de revirements sur les droits de douane. Si le président américain fait les gros titres de certains journaux, d’autres ont choisi de ne pas donner trop de place à celui qui bouleverse l’ordre géopolitique mondial.

Bonne lecture,

L’ex-présidente de la Confédération suisse Viola Amherd accueille à Berne la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour marquer officiellement la conclusion des négociations entre l'UE et la Suisse
L’ex-présidente de la Confédération suisse Viola Amherd accueille à Berne la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour marquer officiellement la conclusion des négociations entre l’UE et la Suisse. Keystone / Alessandro Della Valle

Le gouvernement a décidé ce mercredi de soumettre les accords avec l’Union européenne à un référendum facultatif, soit à la simple majorité du peuple. Les réactions ne se sont pas fait attendre.

Le paquet d’accords entre la Suisse et l’Union européenne ne devrait être adopté qu’à la majorité du peuple, et non à la double majorité du peuple et des cantons. Au terme d’une réflexion commencée en juin 2024, le Conseil fédéral a finalement tranché ce mercredi. Le Parlement aura toutefois le dernier mot sur la question.

Pour le gouvernement, il s’agit avant tout d’une question de cohérence avec la pratique passée, le référendum facultatif ayant été utilisé pour les accords bilatéraux I et II. Il considère aussi qu’il s’agit de la solution la mieux fondée sur le plan constitutionnel et la plus viable sur le plan politique, comme il l’explique dans un communiqué.

«C’est choquant de voir à quel point on veut mettre à mal notre démocratie directe», a déjà réagi le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi, s’offusquant de la décision du gouvernement.

Donald Trump
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«100 jours de bruit et de fureur», «L’Amérique après 100 jours de furia», «100 jours de Trump-1000 licenciements», la presse suisse fait le bilan des 100 premiers jours du second mandat du président américain Donald Trump. Certains médias y ont consacré une page spéciale, mais beaucoup ont choisi de ne pas en faire leur une.

«Les années Trump seront très bonnes pour la Suisse», affirme Ed McMullen, ex-ambassadeur des États-Unis en Suisse, en poste pendant le premier mandat de Donald Trump, dans Blick. Ce proche du président américain loue le leadership de celui-ci, l’efficacité de sa politique migratoire et assure que la situation économique va être redressée, mais qu’il faudra plus de trois mois pour cela.

L’Agefi liste cinq idées pour aider l’économie suisse à amortir le choc des taxes de Donald Trump. Le journal économique propose le recours au chômage partiel, qui permet d’éviter des licenciements massifs, des soutiens financiers inspirés des «crédits Covid», une réduction de la bureaucratie, un allègement de la fiscalité et un frein à la taille dans l’administration.

Les quotidiens du groupe de presse Tamedia reviennent sur l’impact du programme d’austérité de Donald Trump sur les ONG suisses. Ils constatent notamment une baisse drastique des fonds de ses organisations, qui met en danger certains projets. Un millier de licenciements ont également eu lieu dans les ONG (dont 65 suppressions de postes en Suisse), la majeure partie d’entre eux en raison des coupes opérées par les États-Unis.

famille dans le noir
Une panne d’électricité a frappé une grande partie de l’Espagne et s’est étendue au Portugal et à la France voisins, le 28 avril 2025. Copyright 2025 The Associated Press. All Rights Reserved.

La dépendance «malsaine» de la Suisse en matière d’électricité pourrait amener à une coupure de courant gigantesque comme en Espagne, avertit Stéphane Genoud, professeur en gestion de l’énergie à la HES-SO Valais, dans les journaux romands de Tamedia.

Le spécialiste rappelle que 30% de l’électricité consommée en Suisse en hiver provient d’Europe. «Si la production européenne n’est plus suffisante pour couvrir tout le territoire, les négociations seront très difficiles à mener alors que chacun se préoccupera de ses propres besoins», met-il en garde.

«Depuis la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, le risque de black-out est pris au sérieux par les autorités fédérales et cantonales», constate Stéphane Genoud. Il déplore toutefois le fait qu’à l’échelon local les communes n’ont pas fait tout le travail.

Stéphane Genoud préconise d’«agir très rapidement», en accélérant le développement du photovoltaïque, en concrétisant les projets hydrauliques à l’étude et en installant 1000 éoliennes sur le territoire. À ses yeux, le nucléaire n’est en revanche pas une solution, car une nouvelle centrale met 30 ans avant de produire de l’énergie.

Les destinations mondaines comme St. Moritz sont depuis des années des lieux privilégiés par la jet-set internationale.
Les destinations mondaines comme St. Moritz sont depuis des années des lieux privilégiés par la jet-set internationale. Keystone / Gian Ehrenzeller

Le commerce des «visas dorés» est en plein essor en Suisse, montre une enquête des journaux de Tamedia. La pratique controversée permet aux riches étrangers «d’acheter» de manière légale un titre de séjour dans le pays.

496 personnes possèdent actuellement en Suisse un visa doré. C’est 92 personnes de plus qu’en 2023, ce qui correspond à une augmentation de 22% en seulement deux ans. Les cantons suisses offrent leur droit de séjour pour un montant compris entre 250’000 et un million de francs d’impôts par an.

Ce sont toujours les riches Russes qui sont le plus souvent au bénéfice d’un tel titre de séjour au sein de la Confédération, et ceci malgré la guerre en Ukraine. De plus en plus de visas dorés sont désormais attribués à des personnes en provenance de Chine, des États-Unis ou de Grande-Bretagne. Le cas le plus connu est celui du chanteur britannique Robbie Williams, qui vit dans le canton de Berne.

Ces programmes de résidence par investissement sont de plus en plus controversés, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine. Au cours des dernières années, plusieurs pays ont abandonné la pratique. C’est notamment le cas de la Grande-Bretagne ou de l’Irlande.

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