

Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
La Suisse affiche déjà l’une des espérances de vie les plus élevées au monde. Or, selon une étude récente, les Suisses souhaitent vivre jusqu’à 93 ans.
Également au programme de notre sélection de l’actualité de ce jeudi en Suisse: un nouveau blâme pour la stratégie informatique de la Confédération, les problèmes des apprenties de la génération Z et la condamnation de la Suisse dans l’affaire Caster Semenya.
Bonne lecture,

93 ans: c’est l’âge que les Suisses souhaiteraient atteindre s’ils le pouvaient, selon un sondage.Et pour y arriver, ils sont prêts à mettre la main au porte-monnaie.
Dans le cadre d’un sondage portant sur la relation de la population avec les caisses maladie, une question abordait également l’espérance de vie souhaitée. Les réponses des 1212 personnes interrogées ont surpris le responsable cette étude réalisée par le cabinet de conseil Deloitte. «Avec un âge souhaité moyen d’environ 93 ans, nous ne nous attendions pas à un chiffre aussi élevé», a déclaré Marcel Thom à SRF News.
En Suisse, l’espérance de vie moyenne actuelle est de 84 ans ou plus précisément de 82,2 ans pour les hommes et 85,8 ans pour les femmes, selon l’Office fédéral de la statistique. Mais aujourd’hui, on observe un véritable engouement pour la longévité: des cliniques dites de «longevity» fleurissent un peu partout, explique le responsable de l’étude.
L’objectif est de vieillir en bonne santé. Et pour cela, les Suisses sont prêts à participer financièrement, selon le sondage. 60% des personnes interrogées déclarent être prêtes à dépenser jusqu’à 150 francs par an pour vivre plus longtemps en bonne santé, tandis que 40% seraient prêtes à investir davantage.

Depuis des années, les projets informatiques de la Confédération font l’objet de critiques. Et la tendance se poursuit. Ce jeudi, le Contrôle fédéral des finances réprimande à nouveau l’administration.
Selon SRF News, le Contrôle fédéral des finances a analysé plus de 80 de ses propres rapports d’enquête réalisés au cours des quatre dernières années. Il en conclut que la Confédération acquiert fréquemment des applications sans avoir préalablement clarifié de manière rigoureuse les besoins réels et l’utilité de ces outils.
Brigitte Christ, directrice adjointe du Contrôle fédéral des finances, a déclaré à SRF News que le domaine numérique de la Confédération était organisé de manière trop compliquée. Il y a un nombre incroyable d’organes différents qui ont leur mot à dire.
Le domaine informatique de l’administration fédérale doit être simplifié, estime Brigitte Christ. «Il n’a aucun sens que chaque département exploite dix portails différents; cela n’apporte aucune valeur ajoutée. Bien au contraire: cela déroute les utilisateurs, qui doivent parfois passer par un portail différent pour chaque interaction avec l’administration.»

«Jamais autant de jeunes femmes n’ont abandonné leur apprentissage.» C’est le titre que l’on peut lire ce jeudi dans les publications du groupe Tamedia. Mais que se cache-t-il derrière ce constat?
Selon les dernières données de l’Office fédéral de la statistique (OFS), 22,4% des jeunes femmes en formation ont résilié leur contrat d’apprentissage en 2023. Ce chiffre a fortement augmenté ces dernières années. Chez les jeunes hommes, la proportion est encore plus élevée, à 25,8%, mais elle est restée stable à ce niveau.
La génération Z est particulièrement concernée. Selon une étude récente du Centre Travail et Santé Psychique, 60% des jeunes en apprentissage souffriraient de troubles psychiques.
Toutefois, la résiliation du contrat d’apprentissage ne signifie pas automatiquement l’interruption de l’apprentissage. Un simple changement de contrat est également considéré comme une résiliation, par exemple en cas de changement d’entreprise ou de prolongation de la durée de l’apprentissage. Globalement, il s’avère que les professions artisanales ont tendance à présenter des taux de résiliation plus élevés.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamne la Suisse dans l’affaire Caster Semenya. Selon la justice, elle a violé les droits de l’athlète sud-africaine.
Caster Semenya est considérée comme une personne présentant des «différences du développement sexuel». Elle a remporté la médaille d’or olympique sur 800 mètres en 2012 et 2016. Mais depuis 2019, elle n’est plus autorisée à participer à des compétitions internationales sur sa distance de prédilection en raison du règlement sur la testostérone. Elle avait refusé de faire baisser son taux de testostérone.
La Grande Chambre de la CEDH a confirmé aujourd’hui un arrêt rendu en 2023. Celui-ci visait la Suisse, car le Tribunal fédéral à Lausanne, en tant que dernière instance nationale, avait statué sur l’affaire. C’est Caster Semenya qui avait porté la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), également basé à Lausanne, devant la plus haute juridiction suisse.
La Cour n’a pas condamné la Suisse en raison de cet arrêt en tant que tel, mais pour violation du droit à un procès équitable. La Suisse doit en outre verser à Caster Semenya 80’000 euros pour frais et dépens. Les conséquences concrètes de l’arrêt de la CEDH pour l’athlète de classe mondiale ne seront probablement visibles qu’à une date ultérieure.
Texte traduit de l’allemand à l’aide de l’IA/op

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