Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
J’ai eu le privilège d’assister hier soir à un moment historique: la première qualification de l’équipe de Suisse de football en quarts de finale d’un Euro féminin.
Comme les 26’387 autres spectatrices et spectateurs (les femmes étaient clairement majoritaires), je suis passée par toutes les émotions: tension, déception, soulagement puis, finalement, la joie pure!
En quittant le stade de Genève en ébullition, mes pensées sont allées vers toutes celles qui se sont battues pour que les femmes aient enfin voix au chapitre sur les terrains de football.
Bonne lecture,
Beaucoup n’y croyaient pas, mais la Suisse disputera bien les quarts de finale de «son» Euro. La Nati a arraché jeudi soir un match nul (1-1) contre la Finlande, au terme d’une rencontre où le suspense aura duré jusqu’au bout.
Un scénario complètement fou! À la 79e minute, les Suissesses semblaient condamnées à l’élimination après un but finlandais marqué sur penalty. À la 92e minute, explosion de joie: Riola Xhemaili égalise et propulse la Suisse en quarts de finale. La Nati affrontera l’Espagne ou l’Italie vendredi 18 juillet à Berne.
«Jusqu’à la dernière seconde, je savais que nous allions marquer. Nous méritions bien plus et nous l’avons fait à la fin», a réagi l’attaquante soleuroise, Riola Xhemaili. Dans le Bund, la sélectionneuse Pia Sundhage a salué ce moment comme «le meilleur match nul de [sa] carrière, et certainement le plus palpitant».
La presse helvétique aussi savoure l’exploit. Arcinfo souligne la «force de caractère remarquable» de l’équipe. Blick se réjouit d’une «jeune génération qui ne se pose aucune limite». Le Tages Anzeiger qualifie Pia Sundhage «d’architecte du grand succès». Et la Liberté se plaint de la difficulté d’obtenir une saucisse auprès des buvettes du stade, mais se dit rassasiée par le dénouement du match.
Les relations bilatérales entre la Suisse et l’UE font également l’actualité. Les organisations Economiesuisse et l’Union patronale suisse ont apporté ce vendredi leur soutien au paquet d’accords négocié avec l’Union européenne, en phase de consultation jusqu’au 31 octobre.
«C’est un bon accord, important pour la Suisse, qui permet de stabiliser et développer la voie bilatérale», a déclaré Monika Rühl, directrice générale d’Economiesuisse, à la RTS. Elle a également mis en avant les bénéfices concrets des Bilatérales III, «par exemple dans les domaines de la recherche, de l’innovation et de l’électricité», où un «bon accès au marché» est prévu.
L’économie et les patrons demandent toutefois une mise en œuvre qui tienne compte des besoins des entreprises. Monika Rühl souligne que «la flexibilité du marché du travail» doit être préservée». La plupart des mesures convenues entre les partenaires sociaux sont soutenues à l’exception d’une seule, destinée à protéger les représentants des travailleurs contre les licenciements.
Les milieux économiques soutiennent aussi la clause de sauvegarde en matière d’immigration. Celle-ci doit être appliquée de manière stricte et ses modalités examinées en profondeur, avec la participation des partenaires sociaux, estiment-ils.
La présidente du Conseil national Maja Riniker a vécu une attaque de drones lors de son voyage en Ukraine, rapportent vendredi les journaux de CH Media. L’élue libérale-radicale évoque la résilience du peuple ukrainien.
Maja Riniker raconte, dans la presse, avoir passé deux heures dans un abri antiatomique dans la ville de Vinnytsia, dans le centre du pays, en raison d’une alerte aux drones. Elle a été réveillée pendant son sommeil, vendredi à 1h30. L’Ukraine a subi dans la nuit de jeudi à vendredi une nouvelle attaque aérienne russe d’ampleur, qui a causé la mort de deux personnes et en a blessé 22 autres.
La présidente de la Chambre du peuple assure cependant s’être toujours sentie en sécurité durant son voyage, car la plupart des rencontres ont lieu deux niveaux sous terre. «Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que pour la population civile, cette situation dure depuis près de quatre ans. C’est un poids énorme», souligne l’Argovienne.
«La situation est désastreuse, mais il y a beaucoup de force. Cela m’a profondément touchée», a également déclaré la politicienne. Au cours de son voyage, elle a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des membres du Parlement ukrainien. Elle a également visité des projets d’aide financés par la Suisse.
Le projet de nouvelle ambassade de Suisse à Pékin échoue. Les autorités chinoises ont refusé le permis de construire, et la Confédération perd quatre millions de francs, révèle SRF.
Béton apparent et grandes baies vitrées: le futur siège de l’ambassade suisse à Pékin avait fière allure. Mais il ne verra jamais le jour. Les autorités chinoises ont refusé le permis de construire, estimant que le projet ne respectait pas les normes en vigueur.
Après presque 10 ans de travaux préparatoires, les responsables du projet l’ont discrètement enterré, comme le montrent des documents internes obtenus par SRF.Quatre millions de francs d’argent des contribuables ont toutefois déjà été engloutis pour un concours d’architecture et la planification. Sans compter le temps de travail des fonctionnaires fédéraux.
Le Département des affaires étrangères (DFAE) se défend. Il affirme qu’il est courant de devoir «effectuer des ajustements», les autorités étrangères ne fournissant généralement pas de garanties avant le dépôt officiel d’une demande de permis. Il ajoute que l’investissement n’est pas perdu: un nouveau bâtiment devra de toute façon être construit un jour ou l’autre.
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