La semaine en Suisse
Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,
Bienvenue dans notre sélection des principales nouvelles des sept derniers jours en Suisse.
Le grand sujet de la semaine a sans aucun doute été le prix d’achat des 36 avions de combat furtifs que la Suisse veut acquérir auprès des États-Unis. S’agit-il bien de 6 milliards de francs comme convenu, ou pourrait-il être plus élevé?
La signature de dispositions transitoires entre la Suisse et l’UE, ainsi que le mandat de puissance protectrice exercé par la Suisse en Iran, ont également fait les gros titres.
Salutations de Berne,
Cette semaine, une importante polémique a éclaté au sujet de l’achat des avions de combat F-35 du constructeur américain Lockheed Martin. La Suisse a-t-elle conclu un prix fixe ou non?
La Suisse a commandé 36 avions de combat furtifs F-35 aux États-Unis, qui doivent être acquis pour un prix fixe de «6 milliards de francs au maximum». Ce montant était celui indiqué dans la documentation liée à la votation sur l’acquisition des avions de combat. À l’époque, il avait été précisé que le montant pourrait «légèrement augmenter ou diminuer» selon l’évolution de l’inflation. En septembre 2020, le peuple s’était prononcé de justesse en faveur de l’achat de ces avions de chasse, avec 50,1% des voix.
Or, les États-Unis ont déclaré cette semaine que l’idée d’un prix fixe reposait sur un malentendu. Le gouvernement américain invoque des coûts de matériel supérieurs et l’inflation pour justifier un surcoût qui pourrait aller jusqu’à 1,35 milliard de francs. Mercredi, le gouvernement suisse a toutefois réaffirmé qu’un prix fixe avait bel et bien été négocié.
Mon collègue Balz Rigendinger a examiné de près le rapport du Contrôle fédéral des finances sur cet achat et y a trouvé l’indication suivante concernant le contrat: «L’acheteur accepte de payer le coût total, même si les coûts dépassent les montants prévus dans cette commande.»
Dimanche, les États-Unis sont intervenus dans la guerre entre Israël et l’Iran et ont bombardé des installations nucléaires en Iran. La Suisse, qui agit depuis 1980 comme puissance protectrice des États-Unis en Iran, n’a pas été informée de cette frappe aérienne.
Déjà avant l’attaque américaine contre les installations nucléaires iraniennes à Natanz, Ispahan et Fordo, le personnel de l’ambassade de Suisse à Téhéran a été évacué vers le pays voisin, le Turkménistan. Quelques jours plus tard, l’ambassadrice Nadine Olivieri Lozano a elle aussi quitté le pays.
La Suisse agit en tant que puissance protectrice des États-Unis en Iran, ce qui signifie qu’elle y représente les intérêts américains. Néanmoins, elle n’a «pas été informée» de la frappe aérienne, a-t-on appris lundi.
Mercredi, dans un commentaire, la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) a critiqué l’évacuation de l’ambassade suisse. Selon le journal, la diplomatie helvétique a ainsi envoyé un signal discutable: «Elle abandonne son mandat de bons offices le plus important lorsque la situation devient critique.» La Suisse doit rouvrir son ambassade le plus rapidement possible, poursuit le commentaire.
Mardi, le ministre des Affaires étrangères suisse Ignazio Cassis a rencontré à Bruxelles le commissaire européen Maroš Šefčovič. Ils ont signé une déclaration commune qui fixe les modalités de la coopération entre la Suisse et l’Union européenne (UE) pour la période allant de fin 2024 à l’entrée en vigueur du paquet d’accords Suisse-UE.
Ces dispositions transitoires entre la Suisse et l’UE visent à garantir la coopération jusqu’à la ratification des nouveaux accords. Le paquet vise à actualiser les relations bilatérales.
La déclaration prévoit notamment, avec un effet rétroactif au 1er janvier 2025, la participation de la Suisse à des programmes européens de recherche et de formation tels que Horizon Europe et Euratom. Elle définit aussi des mesures dans les domaines de l’approvisionnement en électricité, de la santé et des transports terrestres, afin d’assurer la coopération pendant la période transitoire.
Les négociations autour du paquet d’accords sont matériellement terminées, mais sa conclusion et sa ratification par la Suisse pourraient encore prendre plusieurs années. Un vote populaire n’aura vraisemblablement lieu qu’en 2027 ou 2028. Sur le plan politique, l’accord est controversé, car il oblige la Suisse à faire des concessions à l’UE. Certains craignent aussi que les règles européennes relatives à la main-d’œuvre détachée puissent favoriser le dumping salarial.
La chaleur a mis la Suisse à rude épreuve cette semaine, parfois avec des conséquences surprenantes.
Les étés étant de plus en plus chauds d’année en année, il est question, dans les cantons de Bâle-Ville, Bâle-Campagne et du Tessin, de décaler les vacances d’été de quelques semaines à l’avenir. L’objectif serait que les élèves ne reprennent pas le chemin de l’école durant la période la plus chaude de l’année. Une possibilité serait de répartir différemment les vacances sur l’année scolaire.
La chaleur aurait-elle également incommodé le jeune homme de 29 ans qui a grimpé sur un pylône de ligne de contact près de la gare d’Olten, mercredi entre 16 et 17h00? Il a quoi qu’il en soit provoqué une interruption à grande échelle du trafic ferroviaire en Suisse. Pour des raisons de sécurité, les lignes électriques ont dû être coupées, perturbant fortement le trafic ferroviaire dans la grande région de Bâle, Berne, Lucerne et Zurich.
Après une heure et demie, l’homme a fini par sauter volontairement. Il a ensuite été examiné dans une ambulance. On ignore s’il a été blessé. Les perturbations du trafic ferroviaire ont duré jusqu’à environ 20 heures.
La semaine prochaine
Le plus grand événement de sport féminin d’Europe, le Championnat d’Europe de football «UEFA Women’s Euro 2025» débute mardi avec l’ouverture des fan zones à Berne et Bâle. Dès mercredi, le ballon rond sera au centre de toutes les attentions: l’Euro sera inauguré par le match Islande–Finlande à partir de 18h00 à Thoune. À 21h00, les choses sérieuses commenceront pour les Suissesses face à la Norvège à Bâle. La finale aura lieu le dimanche 27 juillet.
Également mercredi, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) présentera son rapport «Sécurité Suisse 2025». Dans sa publication de 2024, le SRC avait constaté que l’environnement sécuritaire de la Suisse se détériorait d’année en année. Il n’y a aucune raison de penser que la situation se soit améliorée depuis.
Enfin, la 24e édition du «Festival international du film fantastique de Neuchâtel» (NIFF) commencera vendredi. Ce festival existe depuis 2000 et s’est depuis imposé au niveau international dans le domaine du film fantastique.
Texte relu et vérifié par Samuel Jaberg, traduit de l’allemand par Pauline Turuban à l’aide d’un outil de traduction automatique
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