
Après la Suisse, l’Argentine s’intéresse à Monzer al Kassar
Ce Syrien (photo) est soupçonné d’avoir vendu, via l’Argentine, le Venezuela et l’Equateur, des armes à la Croatie, alors sous embargo. Le parquet argentin a sollicité l’aide de la Suisse, premier pays à avoir véritablement inquiété ce marchand d’armes.
Ce Syrien (photo) est soupçonné d’avoir vendu, via l’Argentine, le Venezuela et l’Equateur, des armes à la Croatie, alors sous embargo. Le parquet argentin a sollicité l’aide de la Suisse, premier pays à avoir véritablement inquiété ce marchand d’armes.
Le nom de Monzer al Kassar, lié par sa femme à la famille du président syrien Hafez al Assad, a été cité pour la première fois en 1985, lors de la prise d’otages du paquebot italien Achille Lauro par des terroristes palestiniens. Puis, trois ans plus tard, après l’attentat de Lockerbie, qui a fait 270 victimes. En d’autres termes, ce Syrien, aujourd’hui âgé de 53 ans, est un très gros poisson.
Mais un poisson particulier, qui a l’habitude de passer entre les mailles des filets. Arrêté à Madrid en 1992 pour délit de terrorisme international, de détention d’armes et de falsification de documents, Monzer al Kassar a réussi, malgré tout, à quitter l’Espagne.
La Suisse, en revanche, s’est montrée moins généreuse avec le marchand d’armes. Elle ne l’a pas arrêté, mais le procureur genevois Laurent Kasper-Ansermet a réussi à lui confisquer 6,2 millions de dollars. L’affaire, pourtant, ne concerne qu’indirectement la Confédération.
Monzer al Kassar est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire en 1992 dans la vente d’armes polonaises à la Bosnie et à la Croatie, violant l’embargo décidé par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le matériel de guerre était acheminé par un cargo du Honduras et l’opération se dissimulait derrière de faux contrats de vente de sucre et de café en provenance d’Autriche.
Seules les commissions transitaient par la Suisse, d’abord à l’Arab Bank, puis à la banque Audi à Genève.
Ian Hamel

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