Des centaines de Géorgiens à l’enterrement de Chevardnadzé
(Keystone-ATS) Des centaines de Géorgiens se sont réunis dimanche à Tbilissi pour rendre un dernier hommage à Edouard Chevardnadzé. L’ancien président est décédé lundi à l’âge de 86 ans. Il était considéré comme un héros en Occident pour avoir été l’un des artisans de la fin de la Guerre froide.
Son cercueil, recouvert du drapeau national et entouré de fleurs, a d’abord reposé au centre de la cathédrale de la Trinité, où s’est déroulée la cérémonie religieuse à laquelle ont assisté son fils, sa fille, ses petits-enfants, habillés de noir, de longues bougies à la main.
Une procession a ensuite conduit l’ex-diplomate soviétique jusqu’à sa maison, dans la capitale, où il sera enterré auprès de sa femme.
Selon le ministère géorgien des Affaires étrangères, 28 délégations étrangères étaient présentes à l’enterrement. Parmi les personnalités présentes figuraient l’ancien chef de la diplomatie et vice-chancelier allemand Hans-Dietrich Genscher, ou encore l’ancien secrétaire d’Etat américain James Baker.
Pluie de discours
« La Géorgie ne serait pas libre aujourd’hui sans Edouard Chevardnadzé et Mikhail Gorbatchev », a estimé M. Baker.
Dans la cathédrale, les discours de hauts dignitaires géorgiens et étrangers se sont succédé, tandis que des centaines de Géorgiens s’approchaient pour un dernier adieu à leur ancien président.
Démission en 2003
Nommé ministre des Affaires étrangères par le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, à l’origine de la « perestroïka », Edouard Chevardnadzé a été pendant cinq ans l’un des principaux artisans du désarmement, se forgeant de solides amitiés en Occident et notamment en Allemagne.
Mais, après environ dix ans passés à la tête de la Géorgie, son image s’est considérablement détériorée et il a démissionné de ses fonctions de président en 2003 à l’issue de la « Révolution des Roses », laissant un pays appauvri et proche du chaos.