Des crustacés pourraient aider à résoudre le mystère du vol MH370
(Keystone-ATS) De petits crustacés pourraient contribuer à faire la lumière sur le sort du vol MH370 s’il est confirmé que le débris retrouvé à la Réunion appartient bien à l’appareil disparu. Ils devraient permettre de dire combien de temps la pièce d’avion a séjourné dans l’eau.
Les experts « seront peut-être capables de déterminer l’âge des balanes », ces petits crustacés accrochés au fragment d’aile d’avion retrouvé à Saint-André de la Réunion. S’ils sont plus vieux que le 8 mars 2014, « cela montrera qu’il ne s’agit pas d’un débris » du MH370, a indiqué mardi Melanie Bishop, professeure de sciences biologiques à l’Université Macquarie de Sydney.
Les tests effectués à Toulouse pourront également déterminer la température de l’eau dans laquelle le flaperon a séjourné, a-t-elle ajouté.
Déterminer le lieu de la chute
Les espèces de balanes présents sur le morceau d’avion, qui semble relativement propre, pourront aussi aider les enquêteurs à établir par où celui-ci est passé, soulignent les spécialistes.
Si les crustacés appartiennent par exemple à la famille des Lepas, « nous pourrons alors dire avec certitude que l’accident s’est produit dans les eaux froides au sud-ouest de l’Australie, explique le géologue Hans-Georg Herbig.
« S’il s’agit de balanes d’eaux froides, cela pourrait être le signe que l’avion est tombé plus au sud qu’ils ne le pensent. S’il n’y a que des balanes tropicales, cela pourrait vouloir dire qu’il s’est abîmé plus au nord », a ajouté Shane Ahyong, spécialiste des crustacés à l’Australian museum.
Mais certains types de balanes sont répandus géographiquement, disent les experts. En tout état de cause, leur étude est un élément parmi d’autres pour tenter d’expliquer ce qui est arrivé au MH370.
Analyse dès mercredi
Les recherches pour retrouver le Boeing 777, disparu le 8 mars 2014 après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin avec 239 personnes à bord, se sont concentrées sur le sud de l’océan Indien, au large de l’Australie.
Elles étaient restées vaines mais la semaine dernière, un flaperon de Boeing 777, volet qui borde l’aile d’un avion, a été découvert sur une plage de la Réunion. Il a été envoyé dans un laboratoire militaire de Balma, près de Toulouse, dans le sud-ouest de la France. L’expertise du morceau d’aile destinée à établir s’il appartenait au vol MH370 doit débuter mercredi.