En Valais, les coûts liés à l’enseignement augmentent annuellement

Les comptes 2024 du Département de l'économie et de la formation ont occupé le Grand Conseil valaisan jeudi après-midi. L'enseignement, notamment, spécialisé, a été au coeur de plusieurs prises de parole des députés, de gauche comme de droite.
(Keystone-ATS) La Verte Carole Morisod a pointé du doigt le fait que les enseignants souffrent de plus de plus d’épuisement. « En ce sens, l’enseignement spécialisé doit être renforcé. » La députée a aussi dit souhaiter « que des progrès seront accomplis en matière d’orthographe ».
« Cette jeunesse est moins liée à la production écrite (ndlr: que par le passé) et il faut insister là-dessus (ndlr: dans son enseignement), c’est une nécessité », a confirmé le conseiller d’Etat en charge de la formation, Christophe Darbellay.
Carole Morisod a également mis en exergue que la moitié des étudiants qui pourraient bénéficier de prêts d’honneur n’y souscrivent pas. Elle se demande comment le Département pourrait agir sur cette peur de l’endettement.
Analyse différente
Satisfait de voir une augmentation des prêts accordés aux agriculteurs valaisans, Romain Gex-Fabry (UDC du Valas romand) s’est dit inquiet en songeant au dépassement des charges du Département, soit 872’000 francs. En matière d’enseignement spécialisé, l’élu a rappelé l’augmentation des investissements consentis, alors que le nombre d’élèves « hors murs de l’école » ne cesse de croître (300 fin 2024).
A contrario, Florian Chappot (PS) a parlé, lui, de charges maîtrisées, avec un dépassement d’environ 1%, « liée à l’augmentation des élèves et des apprentis. »
Simplifier les procédures
Annuellement, « le Service des Hautes écoles coûtent 10 à 12 millions de francs de plus, les crèches,1,8 million », a résumé M. Darbellay, expliquant ainsi une partie de la hausse des charges de son département. Quant à l’enseignement spécialisé, sa dotation a augmenté de 50% en quelques années.
Du côté du PLR, Mathieu Couturier a prôné pour davantage de réactivité dans la mise en œuvre de solutions concrètes notamment pour faire face à la pénurie de main d’oeuvre qualifiée. A ses yeux, le gouvernement doit accélérer la digitalisation, simplifier les procédures et renforcer les liens entre recherche et économie.
Enfin, Chloé Bertholet (Le Centre du Valais romand) s’est montrée surprise du manque de contrôle en matière d’attribution des marchés publics.