Entrée en vigueur d’un nouveau système d’information Schengen
(Keystone-ATS) Un nouveau système d’information Schengen (SIS 2) destiné à contrôler les entrées dans l’espace européen sans frontière est entré en vigueur mardi, a annoncé la Commission européenne. Ce système plus moderne remplace le premier mis en place en 1995.
Il permet un échange d’informations entre les autorités nationales compétentes (contrôle aux frontières, police, douanes, justice notamment) afin d’empêcher l’entrée dans l’espace de personnes recherchées, ou qui n’ont pas le droit d’entrer dans l’Union européenne.
SIS 2 intègre des informations sur les personnes disparues, notamment les enfants, de même que sur des véhicules, armes, documents d’identité et billets qui auraient pu être perdus ou volés. Le nouveau système élargit son spectre aux avions, bateaux, équipements industriels et moyens de paiements. Il permet aussi de faire des recherches plus complexes combinant par exemple une personne et un véhicule.
Par ailleurs, il intègre les données biométriques (empreintes digitales et photographie) et des copies des mandats d’arrêt européens pour les personnes recherchées, ce qui doit faciliter le travail des autorités compétentes.
Du retard
Le nouveau système, qui aurait dû être opérationnel en 2007, a pris du retard pour des raisons techniques. Le projet a coûté près de 168 millions d’euros depuis son lancement en 2002.
L’espace Schengen permet à quelque 400 millions d’Européens de circuler sans passeport sur le territoire constitué par 26 pays: 22 membres de l’UE (sauf le Royaume-Uni, l’Irlande et Chypre, ainsi que la Bulgarie et la Roumanie qui sont pour l’instant bloquées), ainsi que la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.