Espagne: la mère d’une femme licenciée avoue l’assassinat
(Keystone-ATS) La mère d’une jeune femme qui avait été licenciée par le gouvernement de la province de Leon, dans le nord de l’Espagne, a confessé avoir assassiné la présidente conservatrice de cette province, a annoncé mercredi une source proche de l’enquête. Une policière est également mise en cause.
La mère et sa fille été toutes deux arrêtées par la police lundi peu de temps après le crime. Le ministère de l’Intérieur avait alors immédiatement expliqué qu’il s’agissait d’un acte de « vengeance personnelle » après le licenciement de la jeune femme.
« La mère a confessé avoir été l’auteur matériel de l’assassinat et a confessé aussi qu’elle projetait depuis deux ans de commettre un acte de ce type », a affirmé une source proche de l’enquête.
Une troisième personne, une policière municipale, a « remis hier (mardi) l’arme » du crime, un revolver, à la police, a ajouté cette source, sans plus de précision, le dossier étant placé sous le secret de l’instruction.
« La police détient l’arme présumée avec laquelle l’assassinat a été commis », a confirmé le chef de la police nationale Ignacio Cosido, précisant que les examens balistiques étaient en cours pour le vérifier.
Un suspect hors de cause
Selon lui, les trois femmes devaient être mises dans l’après-midi à disposition de la juge chargée de l’enquête. La policière sera entendue en tant qu’inculpée par la juge, a-t-il précisé, même si les deux principaux suspects restent la mère et la fille.
En revanche, l’époux de la femme qui a avoué le crime, un inspecteur chef de la police et ancien chef du commissariat de la commune d’Astorga, semble hors de cause.
Connue pour son fort caractère, la présidente de la province de Leon et chef du Parti populaire (PP, parti au pouvoir) de la ville, a été tuée de plusieurs balles lundi à Leon, alors qu’elle traversait un pont piétonnier.