Feu de forêt à Marseille: 390 ha brûlés dans les calanques

(Keystone-ATS) Les pompiers sont parvenus mardi à la mi-journée quasiment à bout de l’incendie d’origine probablement criminelle, qui a détruit 390 hectares de végétation dans les calanques, aux portes de Marseille, a annoncé le préfet. Le feu n’a pas fait de victime.
« Nous avons fait intervenir ce matin des avions bombardiers d’eau » et « nous finissons le travail avec des hélicoptères de la Sécurité civile qui déposent des commandos pour travailler le feu en chirurgie fine », a relaté le préfet de région, Stéphane Bouillon.
Une enquête devra établir l’origine de ce feu, mais de premiers témoignages « ont signalé la présence de jeunes sur un scooter, sur un terrain derrière une cité » proche de l’endroit où le feu est parti, a-t-il ajouté. « Ils sont repartis et le feu a démarré juste après ».
Contrairement à la veille où un puissant mistral attisait les flammes, le vent est faible, avec des rafales à seulement 13 km/h, ce qui facilite le travail des pompiers.
Les secours estiment avoir évité le pire pour la nature en parvenant, grâce aux moyens déployés (860 marins-pompiers, 250 véhicules, plusieurs avions bombardiers d’eau et hélicoptères), à circonscrire le feu dans un corridor d’un peu plus d’un kilomètre de large.
Les flammes ont épargné Cassis et ne sont pas descendues jusqu’à la mer, dans les calanques elles-mêmes, où les dégâts sur le milieu naturel auraient pu être bien plus importants, a souligné le préfet. Là où l’incendie est passé, les flammes ont cependant laissé un paysage de désolation, entièrement noirci.
Lundi, le département des Bouches-du-Rhône avait été placé en situation de « danger exceptionnel », une première depuis plusieurs années. La température y a dépassé les 30°C tous les jours depuis fin août, des températures inhabituellement élevées pour la période.