BCGe: le montant des crédits à risque se monterait à 6,6 milliards de francs
La Banque Cantonale de Genève (BCGe), dont les crédits à risque étaient estimés à 1,5 milliard de francs le 10 mars dernier, sont estimés aujourd'hui à 6,6 milliards.
La Banque Cantonale de Genève (BCGe), dont les crédits à risque étaient estimés à 1,5 milliard de francs le 10 mars dernier, sont estimés aujourd’hui à 6,6 milliards.
Ces estimations ont été faites par la fiduciaire Atag Ernst & Young et quatre personnalités mandatées par l’Etat et la Ville de Genève pour la vérification. Des provisions pour un montant de 1,5 milliard de francs ont été constituées. Quant aux 5,1 milliards de francs restants, ils représentent, écrit la Tribune de Genève, l’ensemble des crédits à risque. Ce montant devrait être normalement transféré à la nouvelle entité de valorisation chargée de gérer et liquider les dossiers difficiles de la Banque.
En fait, comme l’indique Corinne Mory, porte-parole de l’établissement cantonal, plusieurs concepts sont à l’étude sur la question du montant total que devra reprendre la nouvelle entité. Et, pour le moment, aucun choix définitif n’a été fait.
Selon la direction générale de la BCGe, la différence, entre les 1,5 milliards de crédits à risque évalués le 10 mars dernier et les 6,6 milliards articulés aujourd’hui, ne correspond pas au montant des risques, mais au volume global des crédits inscrits au bilan de l’établissement cantonal. Il y a un amalgame.
D’autre part, la création de la fondation de droit privé chargée de gérer et de liquider les mauvais dossiers doit encore être approuvée par les autorités politiques du canton. Puis, en cas d’approbation, l’opération d’augmentation de capital de 112,5 millions de francs pourra commencer. De toute manière, il sera urgent d’accroître les fonds propres qui se montent actuellement à 532,6 millions de francs. Ce qui constitue un montant insuffisant selon la Commission fédérale des banques.
Quoi qu’il en soit, les épargnants n’ont pas à se faire de soucis, leurs dépôts sont garantis par l’Etat. Il en va de même pour les dossiers difficiles transférés à l’entité de valorisation.
Rappelons que le 10 mars dernier, le Conseil d’Etat genevois et la Commission fédérale des banques avaient décidé d’assainir, en une fois le portefeuille de débiteurs de la BCGe. Il avait été également décidé de créer la nouvelle entité de valorisation. Ce jour-là Dominique Ducret, président, et Marc Fues, directeur général, avaient annoncé leur démission.
Philippe Zutter
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.