Cette semaine, Genève fait la promotion du vélo
Pour la cinquième fois, la ville de Genève organise une semaine «vélo passe-partout». Cette campagne de sensibilisation s’inscrit dans une politique de la ville en faveur des transports non polluants.
Durant cette semaine de sensibilisation, les Genevois sont invités à réfléchir sur leur mode de transport quotidien. Pour ce faire, la ville offre plusieurs occasions de tester les avantages de la bicyclette.
Les automobilistes pourront ainsi parquer gratuitement leur voiture dans quatre «parkings» à l’entrée de la ville et poursuivre leur route sur un vélo prêté par l’association Genèv’Roule. Les citadins pourront essayer de nouveau modèles de «city bike», comme des vélos électriques ou des vélo pliables. Quant aux cyclistes, ils pourront faire réparer gratuitement leur engin.
A coté de cette opération ponctuelle, les autorités genevoise mettent en place une politique des transports favorable au vélo. «La promotion ne suffit pas», affirme Christian Ferrazino, chargé du Département municipal de l’aménagement de la ville de Genève.
Un réseau de pistes cyclables de 100 kilomètres est en cours d’installation. Et 65 pour cent de ce tracé a déjà été balisé. Il permet aux cyclistes de circuler en ville sans risques. La peur de se retrouver en vélo au milieu du trafic automobile est en effet particulièrement dissuasive, selon Christian Ferrazino.
L’accès au vélo est également facilité. Il est, par exemple, possible de louer un vélo à bas prix. Enfin, Claude Morel, le «Monsieur vélo» de la ville de Genève, négocie avec des entreprises pour qu’elles incitent leurs employés à se rendre au travail à bicylette.
Cette politique favorable au vélo place Genève en tête des villes romandes. Toutefois, précise Claude Morel, «des villes comme Bâle, Berne ou Winterthur sont nettement plus avancées en la matière». Une Conférence des responsables des aménagements cyclables permet justement aux principales cités suisses de coordonner leurs politiques et d’influencer la Berne fédérale.
Reste à savoir si le citadin est prêt à lâcher sa voiture pour d’autres modes de transport. A Genève, une étude est actuellement en cours. Mais Jean-Luc Gindre, responsable de l’Observatoire des déplacements, constate qu’en ville environ 30 pour cent des ménages n’ont pas de voiture.
A noter enfin que les modes de transports dits «alternatifs» (vélo, patins à roulette, trottinette) connaissent un succès croissant.
Frédéric Burnand
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