Coopération industrielle: Genève et Vaud vont unir leur force

La fusion entre Genève et Vaud, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, n'est sans doute pas pour demain. Mais une véritable coopération industrielle est en train de voir le jour entre les deux cantons lémaniques.

Comme l’ont déjà affirmé bon nombre d’industriels du bout du lac, l’Office pour la promotion de l’industrie genevoise (OPI) mérite une cure de jouvence. Dans le cadre de la réorganisation de son avenir, il est apparu indispensable de réaliser un élargissement de son réseau géographique.

Le conseiller d’Etat genevois Carlo Lamprecht, chef du Département de l’économie publique, révèle, dans une interview accordée à l’Agefi, qu’un office de promotion industrielle régional est en train de voir le jour. Pour le moment, il se prépare entre les cantons de Genève et Vaud.

Cette antenne, qui sera située dans la zone de l’Aéroport de Genève-Cointrin et de Palexpo, sera aussi ouverte à des offices du même genre en provenance d’autres cantons. Carlo Lamprecht concocte aussi avec son homologue vaudoise, Jacqueline Maurer, un site virtuel de présentation de toute l’industrie et des technologies locales.

Selon Philippe Sordet, chef du Service de l’économie et du tourisme du Département vaudois de l’économie, ce projet associerait non seulement les départements vaudois et genevois concernés, avec leur promotion économique, mais aussi les institutionnels (chambres de commerce et organisations économiques) des deux cantons.

Ainsi, l’OPI et le GIM-VD (Groupement vaudois de petites et moyennes industries de la mécanique), qui réunit quelques 110 entreprises, pourraient se trouver d’ici l’automne sur un site portail Internet.

«Avec un petit clic de souris, il sera possible de passer, par exemple, du site GIM-VD comportant essentiellement un répertoire d’entreprises à un annuaire de sociétés industrielles coordonné vaudois et genevois. Cependant, tous les organismes ne disparaîtront pas, mais se spécialiseront», explique Philippe Sordet.

La collaboration avec l’OPI est en bonne voie, souligne encore le chef du Service vaudois de l’économie et du tourisme. Toutefois, insiste-t-il, des décisions d’ordre politique doivent encore être prises. «En tout cas, la mise en place de ce site Internet commun démontre qu’il est possible de faire quelque chose ensemble».

Peut-être verrons-nous bientôt l’OPI, une fondation privée mais recevant des appuis publics importants et le GIM-VD, une association essentiellement privée, offrir une vitrine virtuelle présentant les métiers du secondaire existant dans les deux cantons? Ce serait une première étape en attendant une coopération industrielle plus étendue.

Philippe Zutter