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Depuis la Turquie, la Suisse convoite les marchés d’Asie centrale

En visite en Turquie, le Secrétaire d´Etat à l´économie David Syz était accompagné notamment d´une quarantaine d´hommes d´affaires suisses. Objectif: renforcer les relations économiques entre les deux pays, et s´attaquer aux marchés d´Asie centrale.

Il s’agit là d’une étape décisive dans le réchauffement des relations bilatérales, amorcé par la visite de Joseph Deiss sept mois plus tôt. «Avec 60 millions d’habitants, la Turquie représente un marché important. Et en plus, c’est un marché largement inexploité», a déclaré David Syz, patron du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), mardi lors d’une conférence de presse, à Istanbul.

Aux yeux du Secrétaire d’Etat, il est grand temps de développer les relations économiques avec ce pays «proche de la Suisse et peut-être bientôt membre de l’Union européenne».

Les exportateurs suisses vers la Turquie n’ont d’ailleurs pas attendu le feu vert de Berne. Car après deux mauvaises années, la tendance s’est radicalement inversée. Depuis janvier, la Suisse a vendu à la Turquie des produits chimiques, des machines et des produits pharmaceutiques pour une valeur totale de 773 millions de francs, ce qui représente une hausse des exportations de 33 pour cent par rapport à l’année dernière.

Le marché turc occupe la dixième place dans les exportations suisses. En contrepoint, les représentants d’une quarantaine d’entreprises suisses qui étaient du voyage ont pu juger par eux-même du «dynamisme» des entrepreneurs turcs que connaissent déjà bien les entreprises suisses implantées en Turquie telles Novartis, Roche, ABB, Nestlé, Ciba, Swissair, Havas, Credit Suisse, entre autres.

Si l’on considère les investissements effectivement réalisés, la Suisse est le 8ème investisseur en Turquie. Et Berne pourrait bien soutenir la construction très contestée du barrage d’Ilisu sur le Tigre. D’ailleurs David Syz a annoncé la création d’une commission mixte, comme celle qui existe avec les Etats-Unis, pour favoriser les échanges informels entre gouvernements suisse et turc. Mais la Turquie c’est surtout une porte d’entrée vers les marchés des pays du Caucase et d’Asie centrale.

D’où le mot d’ordre du Seco: convaincre nos hommes d’affaires de monter des partenariats avec les entrepreneurs turcs pionniers dans une région imprévisible mais qui recèle d’importantes réserves de pétrole et de gaz.

Ariane Bonzon, Istanbul

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