Hacknet, ce pirate informatique qui vous veut du bien
Votre système informatique est-il à l'abri des prédateurs? Le meilleur moyen pour le savoir, c'est encore d'accepter une attaque de «hackers», de redoutables pirates informatiques, envoyés par la société genevoise Hacknet SA.
«Bien évidemment, nous ne travaillons que sous contrat. Hacknet s’engage à ne rien modifier et à ne rien détruire», explique Christian Scherrer, l’un des fondateurs de cette toute jeune société. Elle vient de se faire les dents sur une multinationale installée en Suisse, et qui emploie 300 personnes.
«Nous avons eu accès à toutes les données de cette grosse entreprise. Mieux encore, nos pirates ont subtilisé pour 80 mégas d’informations essentielles sans que personne ne s’en aperçoive», raconte encore Christian Scherrer.
Alors que le marché officiel des informaticiens s’assèche, en Suisse, comme dans le reste de l’Europe, il existe parallèlement un exceptionnel vivier de pirates informatiques, possédant souvent des connaissances phénoménales.
L’idée de Hacknet est de faire appel, au coup par coup, et pour la bonne cause, à une équipe de quatre hackers, des étudiants d’une vingtaine d’années. Le patron qui se sera fait dévaliser virtuellement recevra des conseils pour boucher les multiples failles de son réseau informatique.
«Contrairement à une idée reçue, certaines banques genevoises sont très mal protégées. On peut y entrer avec une facilité déconcertante», raconte le fondateur d’Hacknet SA.
Ne raconte-t-on pas qu’en 1999 un établissement financier s’est ainsi fait subtiliser 12 millions de francs par un pirate armé d’une souris? Bien évidemment, la banque n’a pas porté plainte, de peur d’affoler sa clientèle. Ceci d’autant plus qu’il lui était difficile de mettre la main sur le coupable.
Ian Hamel
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