La Banque Coop veut mettre l’accent sur le Private Banking
Contrôlée depuis le début de l´année par la Banque cantonale de Bâle (BCB), la Banque Coop a été entièrement réorganisée et dotée d´une nouvelle stratégie. L´établissement entend développer le Private Banking.
«Nous vous présentons aujourd’hui pratiquement une nouvelle banque», a estimé mardi devant la presse réunie à Zurich Willi Gerster, président du conseil d’administration de la banque. Fondé en 1927, l’établissement va désormais se concentrer sur ses compétences clés, notamment la distribution.
«La qualité, la vitesse, l’image et, le cas échéant, le prix» seront les pivots de la stratégie mise en place, a précisé le président de la direction Jean-Pierre Frefel. La direction, la distribution et la production ont été séparées. La clientèle a été divisée en trois départements: clientèle privée, commerciale et placements.
La structure composée jusqu’ici de treize filiales a été pour sa part resserrée. Les 38 succursales sont désormais réparties en quatre régions: Suisse romande, Tessin, Bâle/Mitteland et Zurich/Suisse orientale. Le siège principal reste à Bâle.
Si cette réorganisation n’entraîne aucune suppression d’emplois, elle implique néanmoins «dans quelques cas» des rocades, voire des transferts dans une autre ville. La banque est par ailleurs dotée d’un nouveau logo. En allemand, l’ancien nom «Coop Bank» a été inversé pour mettre en avant la fonction de l’établissement.
Pour croître, la nouvelle Banque Coop veut augmenter le nombre de produits utilisés par ses plus de 300 000 clients. «Acquérir de nouveaux clients est en général quatre à cinq fois plus cher que de renforcer le potentiel des clients existants», explique en effet M. Gerster.
Afin d’augmenter néanmoins ses parts de marché, l’établissement compte surtout sur le potentiel de collaborateurs et de clients du groupe Coop ainsi que sur les membres de l’Union syndicale suisse (USS) avec lesquels elle n’entretient pas encore de relation. Des conditions plus favorables leur seront proposées.
La division Private Banking s’adressera à des personnes morales ou juridiques désirant placer plus de 200 000 francs. Cette limite est en général placée plus haut chez la concurrence, a précisé M. Gerster. «La classe moyenne fortunée représente notre clientèle idéale», a-t-il ajouté.
Revenant sur le succès rencontré ces dernières années par la Banque cantonale de Bâle dont il est également président du conseil d’administration, M. Gerster a précisé que «des recettes similaires – mais non pas identiques – allaient être appliquées à la Banque Coop» et qu’elles devraient se révéler «tout aussi efficaces».
La nouvelle Banque Coop entend ainsi faire passer en trois à cinq ans la rentabilité des fonds propres de 9 à 15 pour cent.. Pour mémoire, elle a vu son bénéfice brut progresser de 20 pour cent à 64,5 millions de francs au premier semestre. Le total du bilan a de son côté reculé de 2,6 pour cent pour se fixer à 9,2 milliards de francs.
swissinfo avec les agences
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