La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

La BCGe devrait être plus étroitement surveillée

La BCGe a la recherche de la confiance. Keystone

Le Grand Conseil genevois a adopté vendredi un projet de loi présenté par l'Alliance de Gauche (AdG) renforçant la surveillance sur la Banque cantonale de Genève (BCGe). Gauche et droite étaient divisées sur cet objet.

Ce projet de loi doit permettre de fixer les règles de fonctionnement de la BCGe et d’éviter les erreurs qui ont été commises, a expliqué Christian Grobet, rapporteur de la commission. La loi doit définir le rôle des différents organes et mettre en place un contrôle interne complètement indépendant de la direction.

Par ailleurs, un comité de contrôle externe, composé de trois personnes, sera institué. C’est le représentant du Conseil d’Etat dans cet organe qui a été l’objet des plus vives critiques chez les députés de droite. Ceux-ci craignent une politisation de la BCGe.

Pour le démocrate-chrétien Claude Blanc, le renforcement du contrôle est nécessaire, mais il ne faut pas politiser cette surveillance accrue. Un tel contrôle, serait obligatoirement lié à l’administration fiscale cantonale, estime-t-il, et risque d’inquiéter un certain nombre de clients, même honnêtes.

Il n’y aura aucun représentant du Département des finances à la BCGe, lui a répondu Christian Grobet, député de l’AdG. «C’est uniquement parce que certaines personnes ont caché les difficultés de la banque que nous en sommes arrivés là. Mais c’est le rôle des cantons de surveiller les banques cantonales».

Ce que l’Alliance de Gauche souhaite, a dit Christian Grobet, c’est que le Conseil d’Etat exerce sont devoir de contrôle au moyen d’un mandataire indépendant. Celui-ci sera soumis au secret de fonction et n’aura pas le droit de transmettre au gouvernement cantonal des renseignements relevant du secret bancaire.

René Clerc, de l’AdG, estime que ce contrôle renforcé des représentants du peuple est normal pour une banque qui appartient finalement au peuple. Un avis que partage la conseillère d’Etat Micheline Calmy-Rey, présidente du Département des finances.

Ce dont la banque a besoin aujourd’hui, c’est de confiance, et l’Etat doit jouer son rôle pour redonner cette confiance à la population et aux actionnaires, a ajouté Micheline Calmy-Rey.

swissinfo avec les agences

Les plus appréciés

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision