La Confédération continue de soutenir Swissmetro
Le Conseil national a décidé mardi, par 93 voix contre 42, de maintenir l’aide financière d’un million de francs allouée par la Confédération au projet Swissmetro. Un crédit pourtant sévèrement critiqué par certains parlementaires.
Swissmetro c’est ce projet de moyen de transport révolutionnaire: un train souterrain à sustentation magnétique, voyageant dans le vide partiel d’un tunnel, à des vitesses de pointe de 500 km/h. Ainsi, le trajet Genève-Lausanne pourrait être effectué en 12 minutes. Des vitesses impressionnantes. Mais le dossier, lui, avance à tout autre rythme.
En effet, Swissmetro en est toujours au stade des études, alors que les premières remontent à 1988. C’est dans ce cadre qu’intervient le crédit d’un million accepté mardi par le Conseil national. Une somme qui doit aider au développement du projet, et qui s’ajoute aux quelque 6 millions déjà déboursés par la Confédération.
Cela suffit: c’est l’avis d’une minorité de députés, emmenée par Peter Hess (PDC/ZG), pour qui l’aide fédérale à Swissmetro manque d’une base légale sérieuse. Pia Hollenstein (Verte/SG) a également combattu ce crédit. La conception de Swissmetro est, selon elle, incompatible avec les autres moyens de transports, son coût est prohibitif et ses risques élevés.
Dans le camp des opposants on trouve également Christoph Blocher (UDC/ZH). Pour lui, ce n’est pas à l’Etat de développer de nouveaux moyens de transports, mais à l’économie privée. Si les promoteurs de Swissmetro ne trouvent pas les moyens financiers nécessaires, c’est que leur projet n’est pas bon.
Le Vaudois Claude Ruey (PLS) a pris la défense du train souterrain, en soulignant que les études réalisées jusqu’ici avaient montré que ce projet mérite le soutien des pouvoirs publics. Autres partisans: Hildegard Fässler (PS/SG) et de Jacques Neyrinck (PDC/VD). Ce dernier a souligné l’originalité du projet, qui permet de surmonter les limites auxquelles se heurtent les transports ferroviaires ou aériens.
Le conseiller fédéral Kaspar Villiger s’est également opposé à un abandon du projet à mi-chemin: ce n’est pas encore l’heure de se décider pour ou contre. En fait, la demande de concession pour un tronçon pilote est toujours pendante. Le Conseil fédéral avait décidé, il y a un peu plus d’un an, de donner un délai supplémentaire à Swissmetro. Point faible du dossier: le plan de financement.
swissinfo
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