La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

La vigueur du franc suisse face à l’euro n’inquiète pas la Suisse

Pour l'instant, l'écart entre le franc suisse et l'euro n'inquiète pas le Secrétariat à l'économie. Keystone

La hausse du franc suisse face à l´euro depuis trois semaines «n´a rien de trop alarmant». C´est l´avis du Secrétariat d´Etat à l´économie (Seco), qui vient de passer au crible l´évolution des deux monnaies et ses conséquences sur la conjoncture.

Le Seco note que l’euro et le franc suisse sont restés liés durant les quinze premiers mois de la monnaie unique. Le franc suisse s’est apprécié ensuite à deux reprises, en mars dernier et à la mi-septembre, avec une valeur plancher de l’euro à près de 1 franc 50.

Selon l’étude rendue publique vendredi, ce deuxième décrochement est «difficile à expliquer en termes conjoncturels». En effet, il coïncide avec un léger ralentissement de la conjoncture suisse au deuxième trimestre. C’est donc la confiance des marchés qui a fait la différence. Les investisseurs ont sanctionné la gestion discordante du mécontentement des camionneurs ainsi que l’absence de ligne des dirigeants sur l’euro.

Pour la Suisse, l’impact négatif de cette évolution est limité. Le secteur exportateur «ne semble guère affecté par l’appréciation du franc», lit-on dans le rapport. Explication: la hausse de la monnaie unique ne s’observe que par rapport à l’euro, et affiche une faible ampleur comparée à des poussées de fièvre plus anciennes.

On reste ainsi très loin du record de 1995. Le taux de change réel du franc suisse, calculé face aux monnaies des quinze principaux partenaires commerciaux, est aujourd’hui inférieur d’environ 15 pour cent.

L’écart actuel n’est donc pas préoccupant, mais le Seco met en garde contre «un optimisme exagéré» et observe «un potentiel de risques en augmentation». Et d’évoquer un scénario-catastrophe: «Si le franc devait s’apprécier contre l’euro et le dollar, l’effet sur la compétitivité-prix du secteur exportateur pourrait rapidement prendre une dimension importante». On pourrait alors assister au retour du rôle de monnaie refuge, au détriment de l’euro.

Au passage, le Seco note que le Deutsche Mark a enfoncé son plancher psychologique de 0.80 franc suisse. La monnaie allemande ne vaut plus que 0,77 franc suisse, «cours le plus bas depuis deux décennies». Un calcul théorique puisque le Deutsche Mark n’a plus d’existence financière propre.

Thierry Zweifel, Bruxelles

Les plus appréciés

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision