Le chômage retrouve son niveau de février 1992
En avril, le taux de chômage a encore diminué. Il est tombé à 2,1 pour cent contre 2,3 pour cent en mars. Si la tendance se confirme ces prochains mois, les dettes de l'assurance-chômage seront totalement épongées d'ici à la fin 2003.
75 642 personnes étaient inscrites au chômage à fin avril. C’est 5906 (ou 7,2 pour cent) de moins qu’un mois plus tôt. En terme de demandeurs d’emplois, on constate également une diminution. Ils étaient 132 761, soit 7464 (ou 5,3 pour cent) de moins qu’à la fin mars, a annoncé, lundi, le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).
«Les dettes de l’assurance-chômage étaient encore de 8,8 milliards de francs au début 1999 et de 7,8 milliards au début 2000. Nous pensons les ramener à 5,7 milliards de francs à la fin de l’année», précise Jean-Luc Nordmann, chef de la Direction du travail au Seco. «Si cela continue à ce rythme, on peut arriver à une dette nulle d’ici à la fin 2003.»
Le retournement de tendance a donc été très rapide. Le nombre de chômeurs en Suisse avait atteint son maximum en février 1997. Le Seco – qui s’appelait encore Ofiamt – recensait alors 206 291 chômeurs, soit 5,7 pour cent de la population active. Et personne ne prédisait d’amélioration à court terme.
Un peu plus de trois ans plus tard, le nombre de chômeurs a donc pratiquement été divisé par trois. Une amélioration qui concerne également le chômage de longue durée – 20,8 pourcent en avril contre 33 à 34 pour cent il y a encore deux ans.
«Ces chiffres correspondent à nos prévisions, basée sur l’évolution conjoncturelle», ajoute Jean-Luc Nordmann. «Le PIB suisse a augmenté de 3,7 pour cent au 4e trimestre 1999 par rapport aux trois mois précédents, les taux d’occupation dans les entreprises sont en hausse, les chiffres d’affaires augmentent et le nombre d’annonces publiées dans la presse a considérablement progressé.»
Le Secrétariat d’Etat à l’économie table sur un taux de chômage annuel de 2 pour cent. Il tombera en dessous de cette barre probablement dès le mois de juin, avant d’accuser une remontée saisonnière en novembre et décembre.
Tous les cantons profitent de cette embellie. Genève affiche toujours le taux de chômage cantonal le plus élevé avec 4,5 pour cent (en baisse de 0,1 point). A l’inverse, Appenzell Rhodes Intérieures a le taux le plus bas de Suisse: 0,3 pour cent (- 0,1 point).
Les plus fortes baisses ont été enregistrées dans les cantons latins: le Tessin décroche le premier rang de ce classement avec une réduction de 0,6 point à 3,1 pour cent. Il est suivi par Neuchâtel où le chômage régresse de 0,4 point à 2,4 pour cent.
Parmi les autres cantons romands, Fribourg avec 1,9 pour cent (- 0,2 point) et le Jura avec 2 pour cent (- 0,2) font mieux que la moyenne suisse. Le Valais s’en rapproche avec un taux de 2,4 pour cent (- 0,2) tandis que Vaud affiche 3,2 pourcent (- 0,3 point).
swissinfo avec les agences
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