Le consortium Air Liberté-Aom-Air Littoral en panne sociale
Faute d'avoir reçu des garanties sur le maintien de l'emploi, les syndicats des trois compagnies privées françaises passées sous le contrôle de SAir Group ont déposé un nouveau préavis de grève pour la fin Juin. Prélude à une épreuve de force sociale.
La coïncidence ne pouvait pas tomber plus mal pour SAir Group. Mercredi, le groupe Air France a, en effet, annoncé le rachat de Brit-Air. Après avoir acquis deux autres petites compagnies régionales privées, Proteus et Regional Airlines, la compagnie nationale française se prépare ainsi à affronter la concurrence du pôle Air Liberté – Aom – Air Littoral sur les dessertes domestiques. Au point que son PDG, Jean Cyril Spinetta, déclare haut et fort vouloir être plus présent sur le marché intérieur.
Du côté de SAir Group, la question des relations sociales de plus en plus tendues au sein du personnel d’Air Liberté est maintenant un objet de débat public. Selon nos informations, plusieurs dirigeants de la compagnie helvétique auraient ainsi récemment déploré le «jusqu’au-boutisme» des syndicats français qui refusent toujours «la fusion telle qu’elle est présentée».
Le projet du personnel, qui souhaite qu’Air Liberté «demeure une compagnie aérienne unique, dans l’intérêt des passagers et de leur sécurité», est ainsi jugé irréaliste par les dirigeants de SAir Group. Qui affirment que le volume d’emploi existant n’est pas menacé pour l’instant.
Déposé pour la fin du mois de juin, le préavis de grève est, toutefois, suffisamment distant pour permettre à la direction et au personnel de reprendre leurs négociations. C’est, en tout cas, ce qu’espérent les responsables syndicaux.
Richard Werli, Paris
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