Le groupe suisse Kudelski s’allie au géant américain Microsoft
L’accord de collaboration entre Kudelski et Microsoft concerne l'intégration du contrôle d'accès Nagravision avec la plate-forme d'exploitation de télévision numérique du géant américain du logiciel.
En clair, explique André Kudelski, président du conseil d’administration, «cela signifie que l’on a deux gammes de produits se complétant. Et, ensemble, elles forment un super-produit». La spécialité de Kudelski, c’est la sécurisation, la gestion de la complexité de l’environnement numérique. Celle de Microsoft dans ce secteur consiste en un système d’exploitation permettant d’avoir un appui dans le domaine de l’interactivité.
Un mélange des deux donne une télévision sécurisée. Non seulement pour la réception d’images, mais aussi pour le commerce électronique. En outre, ce nouvel appareil est interactif. Ainsi, l’utilisateur pourra disposer de davantage de services.
Les solutions complètes et sécurisées dans le domaine des systèmes d’exploitation de TV numériques interactifs, que Kudelski et Microsoft prévoient d’offrir, sont valables pour les transmissions satellite, câble, MMDS et terrestre. Ces produits s’adressent à des opérateurs de télévision numérique.
Grâce à cet accord, conclu avec le groupe américain, et à d’autres éléments qui peuvent en découler de manière directe ou indirecte, l’entreprise de Cheseaux-sur-Lausanne devrait pouvoir réaliser quelques dizaines de millions de francs de chiffre d’affaires annuel dans ce domaine, a souligné André Kudelski.
Le groupe vaudois ne craint pas que son partenaire Microsoft ne soit tenté un jour de dépasser les limites de l’accord en resserrant les liens au point d’en absorber la firme de Cheseaux-sur-Lausanne, devenue décidément très attractive.
«Cela ne nous effraie pas. La collaboration que nous avons établie permet à Microsoft d’en tirer bien plus d’avantages qu’en cas de guerre déclarée (occasionnée par une éventuelle offre de rachat inamicale).» Par ailleurs, la menace d’un démantèlement du géant américain du logiciel n’inquiète pas davantage André Kudelski. «Ils ont un bon produit ainsi qu’une très bonne présence sur les marchés. Donc pas de raison d’avoir peur.»
Philippe Zutter
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