Le marché des SMS explose
Trois millions de messages courts sont envoyés chaque jour depuis les téléphones mobiles en Suisse. Désormais, dès vendredi ils ne coûteront plus que 20 centimes chez Swisscom.
En un an, les SMS (Short Message Service) sont devenus un moyen de communication à la mode, surtout auprès des adolescents. Ces messages courts d’au maximum 160 caractères peuvent notamment être expédiés depuis un téléphone portable à destination d’un autre mobile, d’un fax ou même d’une adresse e-mail.
Les SMS sont utilisés comme solution de remplacement à bon marché par les clients mobiles qui veulent confirmer ou fixer un rendez-vous, s’échanger des nouvelles ou souhaitez un bon anniversaire. Même si le destinataire a éteint son cellulaire, le message est stocké puis transmis automatiquement dès que le portable est à nouveau actif.
Résultat, en Suisse le volume des SMS a été multiplié par trois en une année. Actuellement, environ trois millions de messages sont expédiés chaque jour dans le pays, dont près de deux millions chez Swisscom, 650 000 sur le réseau de diAx et de 300 à 500 000 chez Orange.
Dès le 1er septembre, Swisscom diminue le tarif des SMS pour ses clients. Chacun d’entre eux coûtera désormais 20 centimes au lieu de 30 auparavant. diAx va suivre cette baisse dès le 1er octobre prochain, alors qu’Orange maintient pour l’heure son prix de 25 centimes.
Selon une étude de la société britannique Logica, les utilisateurs de téléphones mobiles s’échangent chaque mois 5,4 milliards de SMS dans le monde. Et ce n’est qu’un début. Les prévisions tablent sur une croissance vertigineuse. On devrait atteindre un volume de 10 milliards de messages par mois l’an prochain, et de 100 milliards à la fin 2002.
Voilà qui va faire le bonheur des opérateurs car ces textes ne coûtent rien en termes d’occupation de réseau et génèrent donc une marge considérable. Si pour l’heure les SMS sont surtout utilisés pour des messages personnels ou des informations de base (météo, radars, résultats sportifs), des applications plus élaborées comme la consultation de son compte bancaire ou l’achat de titres sont en train de se développer.
Le problème consistera à assurer la sécurité de ces transactions. Les opérateurs vont devoir se soucier réellement du cryptage de la transmission de données sur un mobile.
Luigino Canal
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