Les Balkans: thème central du Forum de Crans-Montana
De mercredi à dimanche, la station valaisane accueille un peu plus plus d´un millier de chefs d'Etat, de ministres et d´hommes d´affaires du monde entier. L´avenir des Balkans sera l´un des points fort de ce Forum, qui en est à sa 11e édition.
Crans-Montana, c’est le petit Davos. Ses organisateurs n’ont rien à voir avec ceux de la réunion hivernale du gratin mondial. Davos est une énorme machine, Crans-Montana se veut à taille humaine, plus centré aussi sur certaines régions, notamment l’ex-Europe de l’Est et l’Afrique. Mais on retrouve dans les deux manifestations la même ambition: mettre en contact acteurs politiques et économiques.
Tant Davos que Crans-Montana sont en outre, pour le gouvernement suisse, l’occasion de multiplier les contacts diplomatiques. C’est Adolf Ogi, le président de la Confédération, qui ouvrira la manifestation, mercredi. Et deux autres conseillers fédéraux vont participer aux débats: Joseph Deiss, le ministre des affaires étrangères, et Pascal Couchepin, celui de l’économie.
Quelques 70 sessions sont prévues, de mercredi à dimanche. Les thèmes vont de la question du développement des infrastructures touristiques au rôle des Etats-Unis à l’ONU, en passant par le dialogue inter-religieux. A noter, entre autres, la session organisée jeudi sur l’avenir du commerce international, avec la participation de Pascal Couchepin et de Mike Moore, le directeur général de l’OMC.
La situation dans les Balkans va également largement occuper les participants. Bernard Kouchner sera là jeudi pour parler de l’avenir du Kosovo, des perspectives de paix entre les différentes communautés et de développement économique. Le cas de la Bosnie-Herzégovine et la stabilité de l’ensemble de la région seront aussi abordés.
Crans-Montana sert aussi de vitrine pour les pays participants, des pays du Sud avant tout. Le Forum permet en effet aux responsables politiques de rencontrer des représentants des entreprises du Nord. Cette année, le Forum a d’ailleurs organisé une série de sessions taillées sur mesure à cet effet, où les ministres rencontrent les milieux d’affaires.
Ce sont d’ailleurs les hommes d’affaires qui, semble t-il, financent la manifestation. Selon les organisateurs, les entreprises privées, suisses ou étrangères, s’acquittent en effet d’un droit d’entrée au Forum: 7000 francs suisses pour le premier participant, 4000 pour le second. Par contre, les autres participants, hommes politiques ou entrepreneurs du Sud, sont invités. Le budget du Forum tourne autour de 3 millions de francs.
Pierre Gobet
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