Les ministres suisse et allemand des transports sur la même longueur d’onde
Au menu de la rencontre, vendredi, à Berlin, entre Moritz Leuenberger et Reinhard Klimmt: la politique «rail-route», l'harmonisation des réseaux de transport et le trafic aérien de l'aéroport de Zurich.
Au menu de la rencontre, vendredi, à Berlin, entre Moritz Leuenberger (à gauche) et Reinhard Klimmt (à droite): la politique «rail-route», l’harmonisation des réseaux de transport et le trafic aérien de l’aéroport de Zurich.
Pour le conseiller fédéral Moritz Leuenberger, il s’agissait, avant tout, d’une première rencontre amicale avec son homologue allemand, Reinhard Klimmt. Un signal positif, au lendemain du plébiscite de la commission du parlement européen en faveur des accords bilatéraux avec la Suisse, et un mois avant le vote du peuple suisse.
Cela dit, l’harmonisation de la politique «rail-route» des deux pays a constitué l’essentiel des entretiens. La délégation suisse avait, d’ailleurs, apporté un petit cadeau, en guise d’œuf de Pâques, à la partie allemande. A savoir, la boîte, dotée d’un lecteur de carte magnétique, dont seront équipés les camions qui transiteront régulièrement par le territoire de la Confédération helvétique.
Cette boîte permettra de calculer la taxe dont les chauffeurs devront s’acquitter. Une somme qui devrait, dès 2005, s’élever à 200 dollars (325 francs) environ pour un 40 tonnes et pour un parcours Bâle-Chiasso.
A noter que, dans ce domaine, les deux pays jouent un rôle de pionnier sur le continent européen. L’Allemagne a, en effet, elle aussi, adopté le principe de taxation des poids lourds – qui doit redonner tous ses avantages au rail.
La taxation allemande sera, il est vrai, beaucoup plus légère que celle de la Confédération. Elle s’appliquera par véhicule et non par tonne. Et, selon Reinhard Klimmt, en 2003, un poids lourd de la catégorie supérieure à 12 tonnes sera taxé environ 12,5 dollars (21 francs) pour un parcours de 100 kilomètres.
Les deux ministres ont également débattu de l’harmonisation des deux réseaux routiers qui devra être à menée à bien pour la mise en service des transversales alpines. Ils ont également évoqué la question de l’expansion du trafic de l’aéroport de Zurich qui irrite les populations voisines du sud de l’Allemagne.
Rien n’a été décidé. Le groupe de travail ad hoc poursuit sa réflexion. Une nouvelle réunion est prévue le 26 mai. Le ministre allemand Reinhard Klimmt a, d’ailleurs, souligné au passage que tous les aéroports sont confrontés aux mêmes problèmes.
Michel Verrier, Berlin
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