Les Palaces suisses passent en mains étrangères

Le palace Richemond à Genève va aussi être racheté. Keystone

Les six fleurons de l’hôtellerie helvétiques sont rachetés par un pool d’investisseurs franco-belges. Des nouveaux propriétaires dont les noms ne seront dévoilés qu’à fin juin, selon l’enquête de dimanche.ch.

La nouvelle est dans l’air depuis plusieurs semaines déjà. La Banque de Patrimoine Privés à Genève a acquis, ou est en passe d’acquérir, une demi-douzaine d’établissements de grand luxe. Au centre des négociations, on retrouve le Richemond à Genève, les Trois Rois à Bâle, le Royal-Savoy à Lausanne, le Sheraton Atlantis à Zurich, le Schweizerhof à Berne et le complexe du Bürgenstock sur les hauteurs du lac des Quatre-Cantons.

C’est le banquier François Rouge qui s’occupe de l’affaire. Mais le personnage est très laconique, selon le journal dominical. Pour l’heure, dimanche.ch confirme que trois investisseurs français et un Belge se cachent derrière cette opération «palaces suisses». Mais ces racheteurs ne souhaitent pas révéler leur identité tant que l’affaire n’a pas abouti.

L’affaire, c’est non seulement le rachat de ces prestigieux hôtels, mais la création d’une chaîne d’établissements luxueux disséminés dans les plus grandes villes suisses. Une affaire estimée à quelques 200 millions de francs qui permettra peut-être de mieux gérés ces palaces.

Ces hôtels font partie souvent d’une tradition familiale et ils appartiennent quasiment au patrimoine suisse. Pourtant, les anciens propriétaires n’hésitent pas à s’en séparer. Jean-Jacques Gauer, l’héritier du célèbre Schweizerhof à Berne qu’il vient de vendre, ne s’inquiète pas. Il n’a aucun doute sur les bienfaits de cette opération, même si lui non plus n’a pas confié à dimanche.ch le nom de l’acquéreur. Et de conclure que l’internationalisation de l’hôtellerie helvétique ne peut que lui apporter un certain dynamisme.

swissinfo