Nouvelles plates-formes numériques: la Suisse est bien placée

A l'avenir, le téléphone cellulaire donnera accès à un nombre croissant de services Keystone

PricewaterhouseCoopers a présenté, mercredi à Genève, ses prévisions technologiques. L’entreprise d’audit et de conseil prévoit un fort développement des appareils électroniques mobiles en Suisse comme dans le reste du monde.

L’hégémonie de l’ordinateur personnel touche à sa fin. Par contre, les plates-formes mobiles de connexion à l’Internet ouvrent d’immenses perspectives de croissance. Le rapport de PricewaterhouseCoopers confirme donc une tendance déjà observée.

Pour le grand public, les deux principaux supports resteront, dans un premier temps au moins, l’agenda électronique et le téléphone cellulaire. A l’avenir, ces deux outils électroniques donneront accès à un nombre croissant de services. Mais les téléphones mobiles et les agendas électroniques vont également mieux communiquer entre eux ou avec d’autres appareils intelligents.

Eric Berg, directeur au centre des technologies de PricewaterhouseCoopers en Californie, donne l’exemple d’un voyageur dont l’agenda électronique sera capable de détecter l’imprimante disponible la plus proche. Il décrit également un futur réveil-matin capable de moduler le déclenchement de sa sonnerie en fonction de l’état du trafic routier ou du décollage retardé d’un vol de ligne.

Reste que ces développements sont tributaires de technologies qui restent à inventer ou à améliorer. Le rapport note également qu’«un travail important reste à fournir pour développer un contenu et des services suffisamment solides qui inciteront les particuliers à adopter ce type de technologie».

Selon Felix Roth, expert chez PricewaterhouseCoopers, la Suisse possède de nombreux atouts face à ces défis. Avec 3 millions d’utilisateurs de téléphones cellulaires, les Suisses montrent, en effet, un bel appétit pour ces nouveaux produits.

En ce qui concerne la production de ces outils et de leurs contenus, la Suisse est également bien placée. A preuve, le succès enregistré par des entreprises telles que Swissquote, Logitech ou Kudelski.

Quant à Peter Kazimirski, cadre dans la même entreprise d’audit et de conseil, il souligne le nombre croissant de start up suisses qui se sont lancées, ces derniers mois, dans l’Internet, les logiciels et les biotechnologies.

Enfin, Felix Roth estime que les banques et les assurances suisses s’adaptent rapidement à la nouvelle économie et développent toute une palette de services sur l’Internet. Pour lui, la Suisse bénéficie d’un environnement très favorable à la nouvelle économie grâce à un marché du travail libéralisé et à la disponibilité qu’elle offre en matière de capital risque.

Frédéric Burnand