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Nouvelles technologies de l’information: la Suisse peut faire mieux

L´administration fédérale publie un rapport qui fait le point sur l´état de la société de l´information. Il propose une série de mesures. Et s´inquiète du décalage qui existe entre une bonne infrastructure et l´utilisation qui en est faite.

C’est le paradoxe suisse, en matière de développement de la société de l’information. Un paradoxe que met en évidence ce deuxième rapport livré par le Groupe de coordination Société de l’information, composé de représentants des différents Départements et Offices de l’administration fédérale.

Il y a bien sûr l’infrastructure technique, jugée excellente: le nombre d’ordinateurs, la qualité des réseaux de communication. Le nombre d’utilisateurs de l’Internet est également tout à fait respectable: un peu moins d’un quart de la population, soit bien devant l’Allemagne (15 pour cent) ou la France (10 pour cent), mais derrière les Etats-Unis ou la Suède (45 pour cent).

Mais, une fois la connexion établie, qu’en fait-on? C’est là le revers de la médaille. Le rapport est clair: il reste en Suisse un large déficit dans l’utilisation des nouvelles technologies. Un exemple: dans le domaine de la formation, aucun progrès n’a été enregistré – dit le rapport – en ce qui concerne le perfectionnement des enseignants.

A l’étranger, pendant ce temps, beaucoup de gouvernements ont pris des mesures ambitieuses. Ainsi, l’Union européenne a lancé, à la fin de l’année passée, «eEurope» un programme de promotion des nouvelles technologies.

«Il y a un danger pour la Suisse de prendre du retard dans ce domaine, explique Matthias Ramsauer, de l’Office fédéral de la communication. Cette initiative «eEurope» est très forte, et si l’on n’arrive pas à renforcer le mouvement, nos actions, cela pourrait entraîner des désavantages pour la Suisse.»

Ainsi une série de mesures sont proposées par le GCSI. Des mesures que le Conseil fédéral reprend à son compte. Une campagne de formation, tout d’abord, en se concentrant sur les enseignants. Un programme de «gouvernement électronique», ensuite, avec le projet d’un guichet virtuel ou du vote électronique. Enfin, le développement du cadre juridique nécessaire au développement du commerce électronique.

On peut toutefois se demander comment ces projets pourront être réalisés. En effet, les moyens nécessaire ne sont pas au rendez-vous. Le GCSI présente bien une estimation des coûts: 80 millions de francs pour les mesures urgentes à prendre entre 2001 et 2004. Mais le gouvernement, lui, ne s’engage à rien, pour l’instant. Il laisse tout de même une porte ouverte: la possibilité, cette année encore, de solliciter du parlement des mesures supplémentaires.

Pierre Gobet

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