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Novartis atomise son secteur pharma

Thomas Ebeling aura la charge de diviser le secteur pharma de Novartis. Keystone

Novartis fait éclater sa division pharmacie en cinq unités autonomes. Objectif: réagir plus rapidement aux besoins du marché. Un homme neuf est chargé de mettre en oeuvre ce programme: Thomas Ebeling, promu bras droit de Daniel Vasella.

Depuis la fusion entre Ciba et Sandoz, en 1996, le secteur pharma de Novartis est un peu devenu un Etat dans l’Etat. Qu’on en juge: près de la moitié du chiffre d’affaires total en 1999, les deux tiers du résultat d’exploitation et une marge opérationnelle de 31 pour cent, alors que la moyenne du groupe ne dépassait pas 22,6 pour cent.

Cette prépondérance s’est encore accentuée après le détachement, en début d’année, des activités agrochimiques du géant bâlois, fusionnées avec celles de l’anglo-suédois AstraZeneca dans une nouvelle société, Syngenta.

Daniel Vasella reconnaît aujourd’hui qu’avec 82 000 employés dans le monde, son groupe souffre parfois de lenteurs dues à sa taille. Des unités plus petites disposant d’une plus grande autonomie sont, selon lui, à même de prendre des décisions plus rapidement. D’où l’idée de créer des entités regroupant des activités ciblées, pouvant mieux répondre aux besoins des clients.

La réorganisation annoncée fait éclater le secteur pharma en cinq unités autonomes: une unité de produits généralistes, trois unités spécialisées (traitement contre le cancer, transplantations, produits ophtalmologiques) et une unité de produits matures. Par ailleurs, un fonds consacré aux biotechnologies est créé. Il sera dirigé par l’actuel patron du secteur pharma, Jerry Karabelas.

A sa place, Daniel Vasella a intronisé Thomas Ebeling, un Allemand de 41 ans. Entré chez Novartis voici trois ans, après être passé par Pepsi-Cola, ce diplômé en psychologie a, dès son arrivée, révélé un redoutable talent de commercial à la tête des divisions nutrition et santé. Nommé, fin 1999, chef opérationnel de la division pharma, sous les ordres de Jerry Karabelas, il s’est attelé à améliorer encore les performances de ce secteur.

Car malgré des résultats impressionnants, Novartis fait encore moins bien que ses concurrents dans ce domaine. L’an dernier, alors que le marché mondial progressait de plus de 8 pour cent, les ventes pharmaceutiques de Novartis ne se sont améliorées que de 4 pour cent.

Et aux Etats-Unis, le marché-clef (42 pour cent des ventes mondiales au détail) où la concurrence des Pfizer et autres Glaxo est la plus vive, la part du groupe bâlois n’est que de 3,3 pour cent.

Dans un entretien paru début mars, Thomas Ebeling se fixait un objectif de croissance globale de 6 pour cent dès cette année et ambitionnait de dépasser la moyenne du marché en 2002.

Joël Quilleré, Bâle

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