La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

Pascal Couchepin plaide en faveur des ONG

Le Palais des Nations à Genève. Keystone

Le ministre suisse de l'Economie a ouvert ce lundi la principale rencontre organisée par la Suisse au forum des ONG. Durant trois jours, ce symposium va plancher sur «le développement social dans un monde en cour de globalisation».

«Les ONG ont acquis une visibilité telle qu’on ne peut plus les ignorer lorsqu’elles frappent à la porte du système international. Elles doivent participer à la définition des règle du jeu de la mondialisation». Pascal Couchepin a justifié ainsi l’organisation par la Suisse du forum des ONG qui se tient en même temps que le sommet social de l’ONU.

Pour stimuler cette réflexion, la Suisse a également organisé un symposium de trois jours avec des représentants de l’économie comme Daniel Vasella, patron du groupe Novartis, des responsables politiques comme Khalid Alioua, ministre marocain du développement social, des ONG et la plupart des agences spécialisées de l ‘ONU.

Les quatre thèmes retenus sont le travail convenable, le progrès social durable, la construction d’une économie de marché à visage humain et l’attribution de tâches et des obligations pour concevoir un nouveau contrat social.

Dans son discours d’ouverture du symposium, Pascal Couchepin a incité les participants à mener des débats sans tabou. Le ministre de l’Economie a également fixé l’objectif à atteindre : «faisons en sorte que la mondialisation soit plus forte et offre une légitimité aux perdants et aux timorés et évitons de répéter les erreurs du passé». Pascal Couchepin faisait allusion aux années 30 et au retour en force du protectionnisme, du nationalisme et des dictatures.

En marge du symposium, Pascal Couchepin a déclaré à Swissinfo que la poursuite de la libéralisation des marchés et le développement d’une justice social doit également devenir la conviction de tous les participants au sommet genevois.

Face aux critiques émises par certaines ONG radicales, Pascal Couchepin a rétorqué qu’il n’était pas acceptable de qualifier le sommet social de mascarade: «Qu’il y aie, comme dans toutes réunions internationales, une part de théâtre, c’est certain. Mais ce théâtre est aussi une réalité. C’est la réalité de milliers de gens qui veulent essayer de trouver des solutions aux problèmes de ce monde».

Quant à l’absence de chef d’Etat des pays riches, le ministre suisse de l’Economie a expliqué que les nombreux ministres présents étaient parfaitement à même de transmettre à leur gouvernements les idées développées à Genève.

Pascal Couchepin admet que les pays pauvres puissent interpréter l’absence de chef d’Etats du Nord comme un désintérêt à l’égard du problème de la pauvreté. Mais il rappelle dans le même temps que se sommet démontre la volonté des pays riches de créer un dialogue avec les pays laissés pour compte de la globalisation.

Frédéric Burnand

Les plus appréciés

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision