Pluie de réclamations sur l’ombudsman des banques suisses
Les requêtes et réclamations soumises à Hanspeter Häni, l'ombudsman des banques suisses, ont augmenté de 25 pour cent au total en 1999. Le signe d'une confiance retrouvée.
C’est en tout cas l’interprétation donnée mardi à Zurich par Hanspeter Häni, lors d’une conférence de presse. L’ombudsman des banques suisses a présenté le bilan de ses activités en 1999. Il interprète la nouvelle augmentation des cas comme une preuve de confiance de la part des clients des banques.
Selon Hanspeter Häni, le nombre des requêtes écrites a augmenté de 60 pour cent à un total de 730 dossiers. 600 demandes de recherche ont été enregistrées dans le domaine des avoirs dits «sans nouvelles». Il s’agit de comptes dont les clients n’ont plus donné – ou reçu – de nouvelles depuis au moins 10 ans.
En revanche, le nombre des requêtes orales a stagné à 640 appels téléphoniques. Dans 76 cas traités par écrit, l’ombudsman a recommandé à la banque une correction intégrale ou un dédommagement. Dans 70 autres cas, on a abouti à un compromis. Dans 20 pour cent des cas traités par écrit, l’ombudsman a amené la banque concernée à rectifier sa position ou à dédommager le client.
La répartition géographique des demandeurs est restée stable par rapport à 1998 et correspond aux pourcentages au sein de la population helvétique. La Suisse alémanique se taille toujours la part du lion (57 pour cent), tandis que les demandes émanant de Suisse romande se montent à 14 pour cent et celles du Tessin à 4 pour cent. Le reste (25 pour cent) provient de clients étrangers.
Hanspeter Häni s’est félicité de voir son institution reconnue par la place financière helvétique. Il a aussi précisé que ses services ne s’adressaient pas qu’aux particuliers (89 pour cent des cas l’année passée), mais «à tous ceux qui n’ont pas la possibilité de se défendre contre les banques».
Face à l’augmentation et à la complexité de ses tâches, l’ombudsman a reconnu que son équipe de sept personnes était à la peine, mais qu’il allait bientôt pouvoir compter sur un renfort. Financé par les banques, l’ombudsman a précisé qu’il se sentait totalement libre dans l’accomplissement de son mandat. Il ne dispose d’aucun moyen de contrainte, «surtout face à des établissements qui font preuve de mauvaise volonté», a-t-il reconnu.
swissinfo avec les agences
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