Premier semestre exceptionnel pour Swatch Group
Trois chiffres pour illustrer le succès du plus important groupe horloger suisse: un chiffre d´affaires en augmentation de 22,3 pour cent, un résultat d´exploitation qui croît de 77,1 pour cent et un bénéfice en hausse de 115,8 pour cent.
On dira d’abord que c’est l’ensemble de l’horlogerie suisse qui affiche une santé resplendissante. Mais cela ne suffit pas pour expliquer la bonne santé du groupe de Nicolas Hayek.
Ce groupe compte 154 usines en Suisse et une quinzaine dans d’autres pays. Il maîtrise absolument toute sa production de A à Z. Et, lorsque l’on parle du Swatch Group, on a tendance à simplifier en citant les marques horlogères connues.
Or, ce groupe est immense de diversité. Pour ne citer que quelques exemples, il produit des circuits intégrés d’une technologie époustouflante dans son unité de Marin, près de Neuchâtel; il est à la pointe dans le domaine des piles de montres; et il développe sans cesse de nouvelles technologies sophistiquées dans la métallurgie
C’est un autre facteur de succès, car le groupe contrôle verticalement toute sa production. Il peut fixer ses propres délais, ses prix de revient sans être à la merci de fournisseurs peu fiables.
Un autre facteur de succès encore, notamment sur le plan boursier, réside dans la tranquille observation des enchères en vue du rachat des marques LMH. Beaucoup d’opérateurs financiers ont salué la décision de Nicolas Hayek de ne pas se précipiter pour faire monter les enchères.
Cela a conforté la confiance des investisseurs dans les capacités de gestion du groupe. Qui vient, d’ailleurs, d’annoncer des investissements pour 1,5 milliard de dollars dans les trois ans, une somme exclusivement destinée à améliorer encore un appareil de production qui est déjà à la pointe du progrès.
Et comme ces investissements seront exclusivement réalisés en Suisse, pays dans lequel la stabilité politique et la paix du travail ne sont pas de vains mots, on peut s’attendre à voir les résultats du groupe continuer de progresser ces prochaines années.
Eric Othenin-Girard, Bienne
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