Sega va mal: mauvaise nouvelle pour le groupe Swatch
Le numéro trois japonais du jeu vidéo, Sega, enregistre une troisième année consécutive de pertes. C'est une mauvaise nouvelle pour le groupe Swatch. Qui a conclu, récemment, un ambitieux accord avec l'électronicien japonais.
Les difficultés de Sega ne datent pas d’aujourd’hui. Elles remontent à l’arrivée de la fameuse Playstation sur le marché du jeu vidéo. En fait, Sega n’ a pas pu (ou su) résister à la force de frappe du marketing de Sony.
Cela n’a pas empêché le groupe suisse Swatch de signer, en février dernier, un accord de partenariat avec Sega. Grâce à cet accord, le groupe horloger suisse espère produire une «e-watch», une montre qui offrira sur le Web des services bancaires, de la messagerie électronique, de la vidéophonie. Et Sega, lui, se paie un nouveau support de distribution pour ses jeux et ses autres produits conçus pour Internet.
Mais, au Japon, les analystes financiers ne comprennent pas pourquoi l’horloger Swatch cherche à se métamorphoser en un producteur d’objets baladeurs rythmant le temps sur Internet et distribuant des services cybernétiques. Et, à l’instar de Hideaki Morita, analyste chez Morgan Stanley, ils ont de la peine à saisir la stratégie de Sega. Même si le groupe électronique nippon a maintes fois répété qu’il cherchait à recentrer ses activités sur le Web.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre: Sega se retrouve, aujourd’hui, au bord du gouffre. Le fabricant de jeux vidéos annonce des pertes qui tournent autour de 400 millions de dollars pour 1999. Et son président, Shoichiro Irimajiri, a donné sa démission.
Dans ces conditions, l’avenir de l’accord de coopération passé entre le groupe Swatch et l’électronicien japonais paraît bien compromis. Aujourd’hui, Sega a d’autres préoccupations plus urgentes. A commencer par sa survie.
Georges Baumgartner, Tokyo
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.